Le comité disciplinaire institué par la Central Water Authority se penchera, ce jeudi, sur l’appel d’un cadre de l’Anti Fraud Unit. Le cadre fait face à de graves accusations de corruption.
Publicité
L’un des responsables de l’Anti Fraud Unit de la Central Water Authority (CWA) fait marche arrière. Accusé de corruption, il avait initialement accepté ses torts et plaidé la culpabilité. Sauf qu’il s’est par la suite ravisé et a décidé de faire appel de la sanction de licenciement qui lui a été imposée par la direction. Son département est chargé de traquer les abonnés soupçonnés d’activités illicites, telles que la manipulation des compteurs, par exemple. Il y a près de huit mois la direction de la CWA a enregistré la plainte d’une personne qui allègue qu’un employé de l’organisme lui a proposé de le connecter au réseau contre une somme d’argent. Mis au courant de l’affaire, le management décide d’initier une enquête.
Au bout de quelques semaines on finit par comprendre, à la CWA, que l’employé en question est en fait l’un des responsables de l’Anti Fraud Unit et qu’il a, depuis quelques années, mis en place un système d’opération parallèle pour son propre compte.
Une source à la CWA nous explique que son mode opératoire consistait à convaincre les personnes ou organismes qui font des requêtes d’abonnement, de retenir ses services. « Il fait comprendre aux gens qu’il peut, en un petit laps de temps, traiter les applications et procéder à l’installation des tuyaux de manière plus efficace », explique cette même source.
L’argument de ce responsable de l’Anti Fraud Unit n’a visiblement pas tardé à convaincre, car l’enquête de la CWA aurait prouvé qu’il a, depuis, été en mesure d’attirer non seulement des particuliers, mais aussi de grands organismes du privé qui sont basés dans la région d’Ébène.
Échange de courriels
Autre preuve accablante que la CWA dit détenir contre cet employé : des échanges de courriels. « Dans un des mails que nous avons pu consulter, il précisait le montant de ses services ainsi que le numéro du compte bancaire sur lequel il faut faire le paiement. Dans certains cas, ses services auraient coûté Rs 500 000 », fait-on ressortir. Un membre du management considère, lui, que cet employé, gérait une « CWA parallèle ». « Le rôle d’un responsable du département anti-fraude n’est pas d’être un courtier mais de détecter et rapporter des fraudes », tient-il à souligner.
Une fois l’enquête terminée, la direction de la CWA, a vite fait de confronter l’employé aux différentes preuves. Il aurait, dans un premier temps, reconnu ses fautes et accepté la sanction de licenciement. Mais il aurait par la suite changé d’avis puisqu’il a décidé de faire appel.
Yousouf Ismaël, General Manager de la CWA, contacté au téléphone est, quant à lui, très clair. « Nous sommes en train de nettoyer la CWA. Une institution ne peut fonctionner avec des employés corrompus. Chacun doit être capable d’assumer ses responsabilités. Nous ne tolérerons pas la corruption », affirme-t-il. Si le principal concerné n’a pas souhaité faire de commentaires, ses proches, eux, affirment que la direction de la CWA serait en train de « blow up » cette affaire. Sa défense est assurée par Me Ritish Ramful qui s’est, lui aussi, abstenu de tout commentaire.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !