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Allégation d’erreur médicale -  Perte de son bébé : le couple Noël réclame justice

Les faits se sont produits à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo en juin dernier.

Jean-Marc Noël et son épouse dénoncent une erreur médicale ayant causé la perte de leur bébé. Ils réclament justice et des mesures pour éviter d’autres drames, après plusieurs plaintes sans réponse.

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Jean-Marc Noël et son épouse vivent un véritable traumatisme depuis la perte de leur bébé à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo en juin dernier. Ils dénoncent une erreur médicale et regrettent l’inaction des autorités. Après plusieurs plaintes restées sans réponse, le couple réclame justice et des mesures pour éviter d’autres drames. Ils ont déposé une plainte au Medical Council ainsi qu’à la police.

« Mon épouse n’était pas encore prête pour accoucher selon les médecins, mais finalement notre bébé est décédé dans son ventre », confie Jean-Marc Noël. Selon lui, le personnel hospitalier leur a expliqué que le cordon ombilical s’était enroulé autour du cou du nourrisson. Un médecin aurait alors tenté de repositionner le fœtus en le retournant dans l’utérus.

Cependant, l’épouse de Jean-Marc Noël était suivie par un autre spécialiste. « Sur la carte de rendez-vous, il n’y a pas le nom de celui qui a pratiqué l’intervention », précise-t-il. Le jour des faits, un certain Dr B. s’est présenté, mais la patiente lui a indiqué qu’elle était suivie par un autre médecin. Lors de leur entrevue, il aurait affirmé que son collègue n’aurait pas dû tenter de retourner le bébé.

Jean-Marc Noël s’interroge sur la suspension du Dr B., qui, selon lui, « n’avait rien à voir avec cette affaire, si ce n’est que son nom figurait sur la carte de rendez-vous ». Pendant ce temps, le médecin ayant pratiqué l’intervention est toujours en poste. « Pourquoi celui qui a fauté est-il toujours en fonction ? » s’insurge-t-il. 

Des réponses exigées

Au début, le couple, accablé par le chagrin, n’avait pas envisagé d’actions judiciaires. « Nous étions anéantis et ne pensions pas à porter plainte pour négligence », raconte Jean-Marc Noël. Ce sont des membres du personnel hospitalier qui leur ont suggéré cette démarche. Avec le recul, ils ont réalisé qu’il fallait faire la lumière sur cette affaire. « Kan ou pass dan enn sok parey, li pa fasil sa », souligne-t-il.

Jean-Marc Noël affirme que la perte de leur enfant est une épreuve douloureuse pour lui et son épouse, d’autant plus qu’ils avaient eu des difficultés à concevoir ce premier bébé. Il confie : « C’est un véritable traumatisme que nous vivons depuis. »

Il ne comprend pas pourquoi, alors que son épouse était à terme et avait des contractions, elle n’a pas été admise à l’hôpital immédiatement. « On aurait dû l’admettre à l’hôpital alors qu’elle était venue pour son rendez-vous, au lieu de la renvoyer à la maison », insiste-t-il. 

Son épouse avait déjà subi une intervention pour des fibromes. « Le médecin n’aurait pas dû retourner le fœtus pour tenter de le repositionner. » Le rapport d’autopsie du médecin légiste remet aussi cette décision en question, selon lui. D’après les informations recueillies par Jean-Marc Noël, une femme ayant subi une telle opération doit accoucher par césarienne. 

Jean-Marc Noël regrette qu’ils n’aient reçu aucune réponse malgré leurs nombreuses plaintes depuis juin 2024. Ils exigent aujourd’hui que la vérité éclate sur les circonstances du décès de leur bébé lors de la césarienne de Rebecca Noël. « Zot pa kapav touy zanfan dimounn koumsa », déplore-t-il. 

Après plusieurs mois sans réparation, il est temps que justice soit faite, martèle-t-il. Il déplore le silence des autorités. L’ancien ministre de la Santé les avait convoqués et leur avait assuré que la lumière serait faite sur cette affaire, mais en vain. « Ce n’est pas possible qu’en raison d’un changement de gouvernement, notre plainte soit mise de côté », s’indigne-t-il.

Jean-Marc Noël ajoute : « Nous avons sollicité le ministère de la Santé pour savoir où en sont les choses concernant cette affaire, mais notre requête est restée sans suite. » Il dit avoir contacté un préposé du ministère, mais sans succès. « Sak fwa li dir li pou rapel nou, me zame li’nn fer li », déplore-t-il.  

Le couple a également pris contact avec le Medical Council. « Mais personne n’a été en mesure de nous répondre pour le moment. » À noter que le Board du Medical Council a été dissous et que les préparatifs sont en cours pour l’élection d’un nouveau comité. Le scrutin est prévu le 12 avril prochain. 

À travers leur combat, les Noël souhaitent éviter qu’un tel drame ne se reproduise pour d’autres couples. Pour Jean-Marc Noël, des sanctions doivent être prises contre ceux qui ne font pas leur travail correctement et, en cas de négligence avérée, les victimes doivent être indemnisées. 

Promesses non tenues

Pour Jean-Marc Noël, une telle affaire ne devrait pas prendre autant de temps avant que justice ne soit rendue. « Il faut qu’il y ait une forme de dédommagement. On nous avait dit qu’on allait s’occuper d’elle afin qu’elle puisse avoir la possibilité de tomber enceinte à nouveau. » 

Jean-Marc Noël regrette aussi les promesses non tenues, notamment l’accompagnement psychologique garanti à son épouse. « Zis koze pa servi nanye, aksion ki bizin », affirme-t-il. Il déplore avoir été mené en bateau et demande, une fois encore, que justice soit faite. 

Nous avons sollicité le Medical Council ainsi que le ministère de la Santé, mais ils n’étaient pas en mesure de nous répondre.

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