Agression d’un superviseur de collecte de ferraille - Kevin : «Monn sap dan la mor, monn gagn enn deziem nesanss»

Il a frôlé le pire. Un superviseur d’une entreprise spécialisée dans la collecte de ferraille dans le nord de l’île a vu la mort de près. Le lundi 23 novembre, Kevin (prénom modifié), 29 ans, était sur son lieu de travail dans la région de Solitude à Triolet avec deux employés.

Alors qu’il supervisait le ramassage des vieilles ferrailles, il aurait eu une vive altercation avec deux employés, Le Rat et Kinko.   Kevin aurait reproché à ses deux collègues, qui travaillent sous sa supervision, certains actes qu’ils auraient commis et qui porteraient préjudice à l’entreprise. « Zot pann dakor kifer monn al inform patron zot magouy, mwa mo drwat e mo fer mo travay drwat, mo enn responsab mwa », explique-t-il.

Non contents de ses dénonciations, Le Rat et Kinko s’en seraient pris au superviseur. Ce dernier dit avoir passé un sale quart d’heure. Armés de barre de fer et de morceau de bois, ils auraient assené des coups à Kevin. Celui-ci dit avoir été amoché. 

« J’ai reçu des coups à la tête et sur le corps », raconte-t-il. Face à la violence de ses agresseurs, il aurait essayé de prendre la fuite. « La vey laniverser mo mariaz zonn bat mwa, zonn zet moi anba, Monn gagn bate a mor, zot bat mwa kout tio, zonn bat mwa kout safety shoes lor mo la tet mo figir partou », ajoute-t-il.  

 Deux semaines après cette agression sanglante, il est toujours traumatisé. « Inn bizin koud mo la tet inn met wit pwin sitir. Enn soufranss atross mo pe andire », dit-il. Il aurait perdu goût à la nourriture. « Mo pa kapav manger, monn blesse dan mo la bouss, mo pe bwar ziss lasoup » poursuit-il. Dans sa plainte à la police, Kevin affirme aussi avoir perdu ses effets personnels, dont une chaîne en or valant Rs 37 000.  

Dans le cadre de cette enquête, l’escouade du sergent Forod de la Northern Crime Intelligence Unit a arrêté les deux suspects. Interrogés, ils ont avoué avoir agressé Kevin, mais rejettent en bloc les accusations de vol de ses effets personnels. Les deux agresseurs sont provisoirement accusés de larceny with wounding devant le tribunal de Pamplemousses.