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Affaire Michaela Harte : Sandip Moneea clame son innocence

Me Rama Valayden, son avocat, s’interroge sur « le timing » de l’ouverture d’une nouvelle enquête par les Casernes centrales.  

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Coaccusé du meurtre de l’Irlandaise Michaela Harte, Sandip Moneea a été acquitté par la cour d’assises en juillet 2012, tout comme Avinash Treebhoowon. Dix ans après, alors qu’une nouvelle enquête a été ouverte par les Casernes centrales, l’ancien Floor Supervisor de l’ex-Legends Hotel clame à nouveau son innocence. Il s’est exprimé face à la presse ce mardi, soutenu par son épouse et ses avocats, Sanjiv Teeluckdharry et Rama Valayden, au bureau de ce dernier. « Me Valayden inn prouve kouma star witness inn koz manti. Mo pou touzour inosan », a-t-il déclaré.

Le 10 janvier 2011, Michaela Harte, une touriste irlandaise de 28 ans, avait été tuée dans sa chambre de l’ex-Legends Hotel alors qu’elle était en voyage de noces à Maurice avec son époux, John McAreavey. La jeune femme avait été retrouvée morte dans la baignoire. L’autopsie avait révélé qu’elle avait été étranglée. 

Sandip Moneea, Avinash Treebhoowon, Dassen Narayanen et Raj Theekoy avaient été arrêtés. Les deux premiers ont été jugés devant la cour d’assises. Raj Theekoy avait obtenu le statut de témoin. Cependant, le « star witness » de la poursuite a été retrouvé pendu à un arbre dans un terrain en friche à Goodlands l’an dernier. Quant à Dassen Narayanen, il est actuellement placé à l’hôpital Brown-Sequard après avoir été arrêté le 29 mars dernier dans le cadre de la nouvelle enquête. Si Avinash Treebhoowon a quitté Maurice, Sandip Moneea, lui, n’est pas à l’abri d’une nouvelle arrestation.    

Rama Valayden rappelle que le jury de la cour d’assises avait, à l’unanimité, déclaré non coupables les deux accusés. Il fait ressortir qu’à l’époque, les analyses ADN n’avaient pas été traitées de manière appropriée par la police, ce qui n’avait pas permis d’identifier les auteurs du crime. C’est pourquoi l’avocat, depuis 2012, réclamait la dissolution de la Major Crime Investigation Team. Aujourd’hui, il dit s’interroger sur « le timing » de l’ouverture d’une nouvelle enquête.

Pour sa part, Me Sanjiv Teeluckdharry souligne qu’avant le procès, l’équipe des avocats de la défense, dont il faisait partie, avait fait ses propres recherches en quête de la vérité. « Nous avions pu démontrer que les enquêteurs avaient obtenu des aveux forcés des suspects et qu’il y avait des ‘physical impossibilities’ dans la thèse de la police ». Des éléments importants avaient aussi été négligés, poursuit-il, notamment « des cheveux et une trace de sang présents dans la baignoire, ainsi qu’une empreinte de chaussure sur le drap du lit de la chambre ». Selon l’homme de loi, la police n’a pas non plus pris en considération les données des téléphones cellulaires de la défunte et de son époux.  Rekha Moneea, l’épouse de Sandip Moneea, est également intervenue face aux journalistes. Elle a demandé au commissaire de police que la nouvelle enquête sur le meurtre de Michaela Harte soit menée de manière professionnelle. « Mo enn madam, mo anvi gagn sa vre koupab », a-t-elle déclaré, avant de réitérer son soutien indéfectible à son mari, dont elle est convaincue de l’innocence. 
 

 

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