Pour le leader du Reform Party, le rapport de l’enquête judiciaire sur l’affaire entourant la mort de l’ex-agent du MSM Soopramanien Kistnen, en octobre 2020, confirme que le système a été perverti.
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Roshi Bhadain a participé activement à l’enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen, en assurant la défense de Koomadha Sawmynaden. Selon le leader du Reform Party, tout est à refaire. « Nous sommes dans un système pourri. Mo sagrin pou gard kinn fer lanket lor sa case la. Ou krwar li pa trouv evidence. Me so lame so lipie atase », dit-il. L’avocat ne place aucune foi dans le leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam, qui s’est engagé à ouvrir une enquête sur toute cette affaire s’il remporte les prochaines élections générales. « Ki lanket Ramgoolam pou fer ? Il y avait eu le cas Indur. Un agent du Parti travailliste du numéro cinq à qui on avait demandé de vendre un terrain qu’il avait obtenu ‘pou fann kas’. On a fini par le retrouver empoisonné au cyanure », rappelle-t-il, convaincu que maintenant, la solution repose sur les électeurs. S’attaquant de manière virulente à l’ex-ministre du Commerce Yogida Sawmynaden, Roshi Bhadain estime qu’il n’a pas le droit moral de se présenter à l’Assemblée nationale mardi prochain pour la rentrée parlementaire. « Mettons de côté le rapport de la magistrate et l’enquête judiciaire. Est-ce qu’une société qui se respecte sera d’accord pour qu’un homme pareil, qui est autant impliqué, vienne au Parlement, et pour qu’il marche à côté du Premier ministre tous les jours dans des kovils pour des prières et des évènements régionaux comme si de rien n’était ? » Et d’ajouter : « Si lepep pa pran so responsabilite, be kisana pou pran sa pou li ? »
Pour Roshi Bhadain, le mécanisme qui a été mis en place autour de Soopramanien Kistnen est clair : « Ils utilisaient l’entreprise de Kistnen pour obtenir des contrats. Ils ont donné des contrats à Kistnen sous l’emergency procurement alors qu’il n’y avait aucune urgence. Il y avait même un contrat de Rs 4 millions. Ils injectaient de l’argent dans sa compagnie ‘pou bann zafer elektoral’. » Malgré toutes ces transactions, précise-t-il, Soopramanien Kistnen n’a pas reçu le moindre sou. C’est pour cette raison, selon lui, que l’ex-agent du Mouvement socialiste militant (MSM) est allé réclamer son argent. « Il a fini par comprendre qu’on abusait de lui. » Roshi Bhadain affirme aussi que Soopramanien Kistnen, en 2020, avait effectué des démarches pour obtenir des « rapid test kits » auprès d’une compagnie sud-africaine pour 4,5 millions de dollars. Un email, dit-il, avait même été envoyé au Private Office du Premier ministre. « Mais quand il a vu que c’était des compagnies comme Neetee Select qui obtenaient des contrats de plusieurs millions de roupies, il a mis davantage de pression sur Yogida Sawmynaden, avec qui il a eu une violente dispute dans son bureau ».
Selon lui, c’est après qu’on ait eu vent que Kistnen avait rencontré des adversaires politiques comme Navin Ramgoolam et Bruneau Laurette, à qui il a remis les « Kistnen Papers », qu’on aurait décidé d’éliminer l’ex-agent du MSM. Interrogé sur la marche à suivre dans cette affaire, Roshi Bhadain déclare : « Avec tout le respect que j’ai pour le DPP, je pense qu’il y a une certaine réticence pour poursuivre cette affaire. Inn gagn enn rapor otan damming koumsa depi novam 2021. Ziska zordi pena public prosecution kont sa bann dimoun involv la ». D’après lui, rien n’empêche le DPP de « lancer un ultimatum à la police » pour qu’elle boucle son enquête. « Ou sinon, il peut lancer une ‘public prosecution’. »
Le leader du Reform Party a aussi appelé l’opposition à démissionner en bloc de l’Assemblée nationale et à ne pas se cacher derrière la Constitution pendant que le meurtrier de Soopramanien Kistnen demeure en liberté.
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