Une nouvelle motion a été débattue le mardi 23 mai en cour intermédiaire dans le cadre de l’affaire Boskalis. Siddick Chady, un des prévenus, conteste la légalité de l’enquête policière. Il affirme que c’est la commission anticorruption qui aurait dû se charger de cette tâche. La magistrate Wendy Rangan prononcera son ruling le 15 juin.
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Siddick Chady, ancien président du conseil d’administration de la Mauritius Ports Authority (MPA), et Prakash Maunthrooa, ancien directeur de cet organisme, sont respectivement accusés de corruption et d’entente délictueuse dans l’allocation d’un contrat de dragage du port à Boskalis International BV.
Selon l’acte d’accusation, la firme néerlandaise aurait offert des pots-de-vin de Rs 3 millions à Siddick Chady, avec la complicité de Prakash Maunthrooa. Les deux prévenus plaident non coupable.
Mardi, Me Said Toorbuth, avocat de Siddick Chady, a soutenu que l’acte d’accusation est défectueux car c’est un policier qui l’a présenté en Cour. Il estime que c’était à un représentant de l’Independent Commission against Corruption de s’en charger car celle-ci est la seule habilitée à enquêter sur les allégations de corruption.
L’avocat a rappelé que Maurice dispose de la Prevention of Corruption Act (PoCA). La poursuite, représentée par Me Rishi Hurdowar a alors déclaré que la PoCA ne diminue aucunement les pouvoirs d’enquête de la police.
Vers la fin de la séance, Me Rashid Ahmine, adjoint au Directeur des poursuites publiques, a demandé à la magistrate de vérifier avec la défense si celle-ci contestera la recevabilité des courriels provenant du système informatique de Boskalis. La défense fera connaître sa position le 15 juin.
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