Alors que l’offre obligataire d’achat à Rs 21 l’action, formulée par ENL Land et Rogers, le 20 février 2016, devait prendre fin le 27 mars, Sunnystars Resorts Holdings Ltd demande à la Financial Services Commission et au Registrar of Companies de suspendre l’exercice et d’enquêter sur les rôles d’Hector Espitalier-Noël, CEO du groupe ENL.
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Sunnystars Resorts Holdings Ltd (SRH) accuse Hector Espitalier-Noël, Chief Executive Officer du groupe ENL, d’avoir bloqué la vente de 9,4 % d’actions de New Mauritius Hotels (NMH), par Property and Development Ltd (PAD) et Taylor Smith Group en février 2016. La compagnié soutient n’avoir pu acheter les actions en question. Il ressort d’un document de sept pages rédigées par l’avouée Komadhi Mardemootoo que cela aurait été fait dans le but de permettre à Swan Life Ltd, ENL et Rogers de s’approprier ces actions. Ce document a été expédié à la Financial Services Commission (FSC) et au Registrar of Companies, le mercredi 22 mars.
Ce développement intervient alors que l’offre obligataire pour racheter les actions du groupe NMH, à Rs 21 l’action, prend fin le lundi 27 mars. C’est dans ce contexte précis que SRH demande la suspension de l’exercice et l’ouverture d’enquêtes à plusieurs niveaux. La compagnie incorporée en septembre 2015 a comme directeurs, Me Robin Mardemootoo et Anthony Desir. Elle explique en 33 points pourquoi elle subodore une « concertation » entre ENL Land, Rogers & Co. Ltd et Swan Life pour le rachat de ces 9,4 % d’actions. Un argument soutenu par le fait qu’Hector Espitalier-Noël préside le conseil d’administration de NMH et assume les rôles de directeur d’ENL, de Rogers et de Swan Life en même temps.
Un parallèle est dressé entre Louis Rivalland, CEO de Swan, Chairman d’ENL Land et membre du conseil d’administration de NMH. Le document attire l’attention des autorités sur le fait qu’une option d’achat des 9,4 % d’actions détenus par PAD et Taylor Smith avait été conclue à travers un courtier. Selon le document, quelques jours plus tard, Hector Espitalier-Noël aurait pris contact avec les deux groupes concernés, pour empêcher l’exécution de l’option convenue avec SRH. Celle-ci s’est alors rétractée. Quelques jours plus tard, le 16 février 2016, les actions sont vendues pratiquement au prix convenu lors de l’option d’achat formulée par SRH aux deux vendeurs. SRH s’appuie sur les dispositions des Securities (Takeover) Rules de 2010 pour tenter d’établir que les trois acheteurs des 9,4 % d’actions en février 2016 ont agi de manière concertée. Le groupe contestataire avance que si cela est avéré après les enquêtes réclamées, soit le trio pointé du doigt devra formuler une offre obligataire de Rs 29,55, soit le rachat des 9,4 % d’actions devra être annulé.
SRH réclame des autorités que l’offre obligataire censée clore le lundi 27 mars soit suspendue afin de faciliter l’ouverture des enquêtes.
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