La brigade de la répression des fraudes de la police belge enquête sur une étrange affaire d’achat de masques avec des ramifications à Maurice.
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En Belgique, l’affaire Avrox défraie la chronique. En juin dernier, l’armée belge achète 18 millions de masques en tissu pour environ 45 millions d’euros (Rs 2,2 milliards). Quinze millions proviennent d’une compagnie luxembourgeoise. Le problème c’est que ces masques, livrés en retard, ne correspondraient pas aux critères exigés par le document d’appel d’offres public.
De plus, la société Avrox, domiciliée au Luxembourg avait été créée en 2017 et, selon les documents soumis au registrar pour cette année-là, elle n’avait que 547,50 euros (environ Rs 26 000) sur son compte courant et avait terminé l’année financière avec des pertes de Rs 490 000, selon la presse belge. Pourtant, elle décroche un juteux contrat pour l’achat de 15 millions de masques.
En début de semaine, le journal flamand « Het Laatste Nieuws » révèle des ramifications allant jusqu’à l’île Maurice. Lors du marché public, les entreprises qui y prenaient part devaient prouver qu’elles avaient déjà pu livrer une commande d’au minimum 100 000 masques en tissu. Avrox soutient en avoir fourni un million à un autre État. Or, le gouvernement belge n’a jusqu’ici pas encore divulgué les documents pouvant le prouver.
Mais, selon le quotidien belge, « la référence pour la commande d’un million de masques provient d’une société inconnue qui se trouve à Maurice : Bright Periods Consulting. Une société dont l’activité n’est pas claire ». Fondée en septembre 2015 à Ibiza, en mai 2018, la société s’installe dans l’offshore mauricien et a pour seul actionnaire un espagnol domicilié en Espagne.
Il est prévu que les autorités belges approchent les autorités mauriciennes en vue d’obtenir des informations sur cette société.
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