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Accusés de « drug planting » sur Vimen Sabapati : des « prima facie cases » contre Jagai et son ancienne équipe de la SST 

Vimen Sabapati lors de son arrestation en 2023. Une vidéo mise en circulation montrait des individus installant supposément un « GPS Tracker » sur le tout-terrain de Vimen Sabapati. Une des séquences de la vidéo montrant Ashik Jagai aux Casernes centrales, le jour de la fouille du sac de Vimen Sabapati.

L’Independent Police Complaints Commission dispose désormais d’éléments pouvant justifier une éventuelle arrestation de Dunraz Gungadin, d’Ashik Jagai et de 18 anciens membres de la défunte Special Striking Team. Ils sont soupçonnés d’avoir placé de l’héroïne dans le sac de sport de Vimen Sabapati. Une interdiction de quitter le territoire sous peine d’être appréhendés a été émise contre eux. 

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L’Independent Police Complaints Commission (IPCC) détient désormais des éléments constitutifs de prima facie case contre le surintendant de police (SP) Ashik Jagai et 18 autres membres de l’ancienne Special Striking Team (SST). Ils sont accusés d’avoir « planté » 10 kilos d’héroïne d’une valeur marchande de Rs 150 millions dans le sac de sport de l’entraîneur de Muay Thaï Vimen Sabapati. 

Une ordonnance d’arrest upon departure a été émise par le Passport and Immigration Office (PIO) contre 20 anciens membres de la défunte SST à la suite d’une requête déposée le 19 mars par l’IPCC au bureau du Commissaire de police. Parmi ces agents, on compte l’ancien responsable de l’unité, l’assistant commissaire de police (ACP) Dunraz Gungadin, qui est désormais Divisional Commander de la Southern Division, ainsi que le SP Ashik Jagai qui, depuis le démantèlement de son unité, a été muté à l’Eastern Division, où il est responsable des postes de police de Moka et de St-Pierre.

« Reasonable suspicions » 

L’émission de cet ordre fait suite à une plainte déposée le 5 mars 2025 par l’ex-Woman Police Constable Goomanee au Central Criminal Investigation Department (CCID). Cette ancienne membre de la défunte SST a officiellement dénoncé ses collègues pour complaint against police.

L’IPCC affirme avoir des « reasonable suspicions » pour établir des « prima facie cases » de « conspiracy », « possession of dangerous drugs » et « tampering with evidence » contre le duo Gungadin/Jagai et la défunte équipe qu’il dirigeait. Aucun membre de cette unité n’a encore été confronté aux damning evidences en possession des enquêteurs. 

Ce développement intervient après l’analyse de la transcription fournie par la Cybercrime Unit du CCID sur le contenu de la bande vidéo de l’opération du 3 mai 2023. Cette intervention, menée depuis la rue Poudrière jusqu’aux Casernes centrales, avait conduit à l’interception du Ford Raptor de Vimen Sabapati.

L’IPCC a déjà saisi les preuves documentaires de l’ex-SST relatives à cette affaire qui continue de faire couler beaucoup d’encre. Un calendrier pour la convocation des 20 policiers impliqués devrait être établi prochainement, alors que les enquêteurs s’attellent à finaliser leur dossier avant leurs interrogatoires respectifs qui se feront under warning. 

Éventuelles convocations 

Les limiers disposent désormais d’éléments importants pouvant justifier une éventuelle arrestation des anciens agents de la tant controversée SST, s’ils s’aventurent à quitter le territoire. Visés par l’enquête de l’IPCC, ils opèrent chacun dans différents postes de police à travers le pays. 

En sus de l’ACP Dunraz Gungadin et du SP Ashik Jagai, l’ordre concerne les 18 policiers suivants : l’inspecteur Ootim ; les sergents Hossen, Seechurn, Issuree, Banon, Boodhoo, Pitchacaren, Ramgutty ; les constables Chotay, Salabee, Manally, Berthelot, Hoareau, Chokeepermal, Doro, Unmar, Beesony, ainsi que la policière Jamac Foolchund. Ils doivent demeurer à la disposition de l’IPCC pour leur éventuelle convocation. 

Outre l’ex-policière Goomanee, Vimen Sabapati lui-même maintient avoir été victime d’un piège orchestré par la défunte SST. En juillet 2023, soit trois mois après son arrestation, il avait déjà déposé plainte à l’IPCC. L’entrepreneur résidant à La Caverne, Vacoas, y dénonçait plusieurs irrégularités entourant son interpellation. 

Accusations de « tampering »

Il avait notamment souligné que son véhicule avait été manipulé quelques heures avant son arrestation. Une vidéo circulant montrait des individus installant apparemment un GPS Tracker sur son tout-terrain. Dans sa plainte, Vimen Sabapati avait aussi déclaré que pendant les 36 heures suivant son arrestation, il n’avait pas eu accès à son avocate.

Plus récemment, soit le 18 mai 2025, le Vacoassien a déposé une nouvelle plainte auprès du CCID, accusant directement les anciens membres de la SST de complot. Il a demandé qu’une enquête approfondie soit menée pour déterminer comment la défunte unité a pu être en possession de cette importante quantité de drogue. Il accuse les membres de cette équipe controversée d’avoir comploté pour placer 10 kilos d’héroïne dans son sac de sport.

Questionné sur ces allégations, le SP Jagai les a fermement réfutées lors de son audition par l’IPCC le 17 mars dernier : « Ce sont des histoires montées de toutes pièces, des fausses plaintes qui ont été déposées. Tou mo travay drwat. An kour ou pou trouv tou. Kan dimounn met tou kalite fos sarz, bizin defann, bizin koz laverite. » 

Intervenant cette semaine dans l’émission Info Soirée, Ashik Jagai a de nouveau catégoriquement nié toute accusation de drug planting. Il a insisté sur la légitimité de l’opération du 3 mai 2023 : « Ena lantre pou sa. Ena lanket kinn fer. Kan ‘le cas’ pou vinn an kour, ou pou trouve. Nou nou pe dir inn gagn ladrog laba. Nou’nn amenn biro. Tou finn pas dan la transparans. »

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