Accusé du meurtre de son épouse : Gyaneeram Ramotar écope de 28 ans de prison

Gyaneeram Ramotar, âgé de 56 ans, a été condamné, mercredi, à 28 ans de prison. Une sentence prononcée par le juge Benjamin Marie-Joseph, siégeant en Cour d’assises. L’accusé a été reconnu coupable d’avoir tué son épouse Sunita Ramotar, le 1er avril 2013, après 28 ans de mariage.

Le prévenu avait initialement plaidé non coupable sous une accusation d’assassinat. Il a changé d’avis après que la poursuite a décidé de le poursuivre sous une accusation réduite de meurtre. Il a ainsi plaidé coupable, le 31 octobre 2016, devant le juge Benjamin Marie-Joseph. Ce dernier a pris en considération les circonstances de cette affaire, notamment le fait qu’il s’agit d’un crime passionnel. Toutefois, le juge fera ressortir qu’il ne peut occulter le fait qu’une personne a perdu la vie. De plus, il dit vouloir envoyer un signal fort à la société pour décourager de tels actes. D’où les 28 ans de prison.

Me Ashley Hurhangee a déclaré qu’il n’a reçu aucune « instruction » de son client pour faire appel du verdict. Gyaneeram Ramotar était également défendu par Me Aton Murday.

Lors de son procès, Gyaneeram Ramotar avait présenté ses excuses à la Cour. L’accusé a confié qu’il aimait sa femme, mais qu’il l’a tuée après l’avoir soupçonnée d’infidélité. Dans sa déposition, cet ouvrier agricole, habitant Clémencia, avait indiqué que le comportement de son épouse, qui exerçait le même métier, avait changé avant qu’il ne la tue. Il a expliqué que la victime préférait s’isoler avec son cellulaire pour répondre aux appels et que l’atmosphère à leur domicile n’était plus la même les samedis. C’est lorsqu’il a découvert une bouteille de boisson alcoolisée dans le sac de sa femme qu’il a décidé de la tuer. Gyaneeram Ramotar a ainsi attendu qu’elle se réveille pour lui assener plusieurs coups de sabre.

L’accusé a, par la suite, tenté de mettre fin à ses jours. Le quinquagénaire avait été hospitalisé durant une semaine après que la police l’a retrouvé, le 1er avril, sur la berge d’une rivière. Le 8 avril 2013, il a été interrogé par la police.

Me Roshan Santokhee, Senior State Counsel, avait mené l’affaire pour le compte de la poursuite.