Accusations de domination, d’abus, de manipulation : l’affaire Al Madani s’épaissit avec les aveux d’une troisième femme 

Une troisième femme vient de briser le silence dans l’affaire Al Madani, ajoutant son témoignage accablant aux plaintes déjà déposées par deux autres victimes présumées. Les récits convergents de ces femmes dressent le portrait d’un manipulateur systématique qui aurait orchestré un véritable cycle d’abus.Derrière l’apparente tranquillité d’un foyer se dissimulait, selon les investigations en cours, un mécanisme glacial et calculé de domination. Une jeune femme, unie religieusement à Al Madani Hossenally, 43 ans, a récemment décidé de témoigner.  

Les éléments mis au jour par cette enquête policière ouverte à Plaine-Verte transcendent largement le cadre d’une dispute conjugale ou d’un cas de « revenge porn ». Les autorités y voient plutôt une structure élaborée de violence psychologique, sexuelle et morale. Ce calvaire se serait étendu sur plusieurs semaines, entre début avril et mai 2025.

Les investigations ont abouti à l’identification de trois délits distincts : « domestic violence and abuse », « conspiracy » et « culpable omission ». Cette dernière accusation revêt une gravité particulière aux yeux de la police. Le suspect aurait délibérément abandonné son épouse en situation périlleuse, sans lui porter assistance. Ce comportement constitue un acte de violence aggravé par une indifférence profondément inhumaine. La victime a déposé plainte. Son témoignage détaille minutieusement les tourments qu’elle aurait endurés. Le poids du silence pèse lourd aujourd’hui. Deux autres femmes – d’anciennes compagnes d’Al Madani Hossenally – ont également porté plainte au cours des dernières semaines. De façon frappante, les témoignages se recoupent avec une précision inquiétante. On y retrouve des stratégies similaires, des techniques de manipulation identiques et, malheureusement, des séquelles psychologiques comparables. Face à la complexité et à la gravité des faits présumés, l’assistant surintendant de police Rajesh Moorghen et son équipe, composée de l’inspecteur Ghoorbin, de l’inspecteur Noordally et d’autres policiers, prennent cette affaire très au sérieux. Pour structurer leur travail, les enquêteurs ont ouvert trois dossiers distincts. Chacun d’eux explore une facette spécifique du calvaire que cette femme affirme avoir vécu durant seulement deux mois de vie conjugale avec le suspect.  L’homme mis en cause, Al Madani Hossenally, se trouve actuellement en détention provisoire. Il a catégoriquement réfuté l’ensemble des accusations portées contre lui et a choisi d’exercer son droit au silence pendant les interrogatoires. Au terme de l’enquête préliminaire, Al Madani Hossenally pourrait faire l’objet de 13 accusations provisoires au total. Parmi les plus graves figurent notamment la traite d’êtres humains (Human Trafficking) ainsi que plusieurs infractions à la Cybersecurity and Cybercrimine Act.