En dépit des précautions qui sont prises, des accidents peuvent survenir sur les sites de travail. Certains sont mineurs alors que d'autres sont fatals ou graves, laissant des séquelles permanentes sur les victimes. De janvier à Mars cette année, 91 cas ont ainsi été rapportés.
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28 septembre 2008. Un générateur vient d’exploser au CEB. Clency Bibi, un employé du CEB, est grièvement brûlé. Commence alors un véritable chemin de croix. Il va subir de longs soins tant à Maurice qu'à l’île de La Réunion, suivis d'une période de rééducation et d'un traitement psychologique pour lui permettre de reprendre une vie normale.
Onze ans après, il souffre toujours des séquelles de ce grave accident de travail. Clency Bibi porte encore des cicatrices sur le corps car il a dû subir de nombreuses greffes. De plus, il affirme qu'il est presque sourd. « Mon oreille gauche a été affectée à 100 % et le côté droit à 70 %. Ce qui fait que je dois utiliser en permanence un appareil auditif », dit-il.
Fini les activités qu'il pratiquait avant son accident, notamment le volley-ball, la natation, la danse. « Bien que j'habite à un peu plus d'une centaine de mètres de la mer, je ne peux plus faire de la natation car l'eau salée me brûle le corps autant qu'un soleil ardent », fait-il comprendre.
Autre conséquence de son accident de travail, Clency Bibi a perdu ses chances de promotion pour devenir superviseur (Senior Technician Officer) car quand trois ans après il a repris son travail, il a été muté dans un autre département. Il est reconnaissant envers le CEB qui l'a soutenu durant ces dures épreuves et lui a aussi donné l'occasion de reprendre son travail. À la suite de cette affaire, le CEB a été condamné par la cour industrielle pour négligence et Clency Bibi explique qu'il a finalement négocié pour une compensation à l'amiable avec la compagnie.
Comme lui, plusieurs travailleurs sont victimes chaque année des accidents de travail (voir chiffres plus loin). C’est aussi le cas de Henri. Ce dernier n'oubliera pas de si tôt le jour où un échafaudage s'est effondré sous lui. « C'était un matin. La veille, on avait monté l'échafaudage en bois pour effectuer les travaux de crépissage. Je suis arrivé un peu plus tôt que d'habitude car le travail été pressé. J'étais en train de travailler quand, sous le poids, une poutre s'est brisée. L'échafaudage s'est effondré. J'ai eu une fracture au bras droit. Ce qui explique que je ne peux plus faire de heavy duty », se lamente-t-il. Traumatisé par son accident, il a pris un emploi comme agent de sécurité.
426 cas en 2018
Années | Nombre de cas rapportés | Sérieux | Fatals |
---|---|---|---|
2018 | 426 | 231 | 7 |
2019 | 91 ( Jan-mars) | 49 | 0 |
Source : ministère du Travail, des Relations industrielles et de l'Emploi. |
Le bilan d’un siècle d’efforts
Le 28 avril de chaque année, le monde célèbre la Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail. L’Organisation Internationale du Travail (OIT) propose, pour fêter les 100 ans de sa création cette année, de faire le bilan d'un siècle d'efforts visant à améliorer la sécurité et la santé au travail.
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