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Viol et meurtre de la Sud-Africaine Lara Rijs : les tests ADN accusent le gardien Sahib Meerhossen

Les conclusions des examens ADN dans l’enquête sur le meurtre de Lara Rijs sont tombées il y a plus d’une semaine. Elles confirment que Sahib Meerhossen a bel et bien abusé et tué cette directrice des opérations d’une société de gestion dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 août dernier.   

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Les résultats des tests ADN dans l’enquête sur le viol suivi du meurtre de l’expatriée suisse d’origine sud-africaine Lara Rijs sont sans appel. La présence de l’empreinte génétique du gardien Sahib Meerhossen a été confirmée, il y a plus d’une semaine, sur la dépouille de la femme de 32 ans retrouvée égorgée dans son appartement dans le lundi 14 août dernier à Grand-Baie. Les fluides corporels du quinquagénaire ont été retrouvés, entre autres, sur les jambes de la victime, ce qui étaye les soupçons d’agression sexuelle.

Mieux : le sang de Lara Rijs correspond à des tâches relevées par les experts du Forensic Science Laboratory (FSL) sur le boxer-short que portait l’habitant de Plaine-des-Roches dans la nuit du dimanche 13 août lors de laquelle le crime a été commis. Appréhendé peu après la découverte du corps, Sahib Meerhossen a refusé d’admettre aux enquêteurs de la Major Crimes Investigation Team (MCIT) son implication dans ce meurtre. C’est un collègue de Lara Rijs qui a fait la découverte macabre. Il s’était rendu à son appartement car la jeune femme ne s’était pas pointé au travail et ne répondait pas aux appels.

Vidéosurveillance

Un faisceau d’indices pointait néanmoins Sahib Meerhossen comme le suspect n°1. Gardien de l’immeuble où habitait cette directrice des opérations d’une société de gestion, il a été la dernière personne à l’avoir côtoyée. Outre les témoignages des amis de Lara Rijs venus la déposer, les images de vidéosurveillance démontrent qu’il l’a accompagnée à son appartement après qu’elle soit rentrée d’une soirée arrosée et qu’il y a fait plusieurs allers-retours. Sans compter qu’il a « fouillé » son véhicule sans motif apparent et n’a regagné sa guérite qu’une demi-heure plus tard.

D’après les enquêteurs, Sahib Meerhossen a profité que Lara Rijs soit éméchée pour abuser d’elle. Elle avait la robe relevée et ne portait pas de sous-vêtement lorsque la police scientifique a investi son appartement. Son sous-vêtement et son téléphone portable n’ont été retrouvés dans l’enceinte du bloc d’appartements que le surlendemain. L’hypothèse du viol a été soulevée à l’issue de l’autopsie conduite par le chef du service médicolégal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin.

Autre élément : le gardien s’est exprimé en bhojpuri en s’adressant à son épouse lorsque les enquêteurs ont débarqué chez lui. Il croyait qu’ils n’allaient rien comprendre. Il a enjoint son épouse à ne pas leur remettre les vêtements qu’il portait la veille au soir. De plus, le passé d’agresseur à l’arme blanche du gardien - déjà été condamné pour avoir sectionné trois doigts d’un fonctionnaire avec un sabre - colle aux autres constats de l’examen post-mortem. Lara Rijs a été poignardée au ventre et portait des blessures aux mains, ce qui indiquent qu’elle a tenté de se défendre.

Des tests ADN préliminaires par l’équipe de Vidhu Madhub-Dassyne pointaient déjà vers Sahid Meerhossen une semaine après le meurtre. Dans l’intervalle, le gardien a allégué avoir été malmené par les enquêteurs du MCIT, ce qui avait poussé son avocat, Ravi Rutnah, à réclamer que cette équipe - avec laquelle il a eu des démêlés dans l’affaire Michaela Harte - soit dessaisie du dossier. La Special Cell du Central Criminal Investigation Department, dirigée par l’adjoint au commissaire de police Devanand Reekoye, a alors repris l’enquête à zéro. Elle a confirmé que le suspect n°1 demeurait Sahib Meerhossen.

 

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