Un crématorium réclamé à Montagne-Longue

Alors que des habitants du morcellement Leclezio Lane, à Saint-Paul, réclament la fermeture du crématorium du quartier qui existe depuis 30 ans, les résidents de Montagne-Longue sollicitent, eux, les autorités depuis 2005, pour qu’un lieu de crémation soit aménagé. « Jusqu’à présent, nos défunts sont incinérés sur un terrain appartenant à la famille Ajodhea. En août 2015, cette famille a fait don d’un terrain de 600 mètres carrés pour aménager un lieu de crémation digne de ce nom. Il se trouve que ce projet est bloqué au niveau du ministère de la Santé », déplore Dravindra Kumar Ajodhea, conseiller de village. « Le village de Montagne-Longue ne dispose d’aucun lieu de crémation », s’insurgeait-il à l’antenne d’Xplik ou K. « La famille Ajodhea a bien voulu céder une parcelle pour permettre l’incinération des morts selon nos rituels, en espérant que les autorités se pencheront sur ce problème. » Or, déplore le conseiller, depuis 2005 où Manoj Baichoo, un travailleur social du quartier, a entrepris des démarches auprès des députés de la circonscription Port-Louis Nord/Montagne-Longue, aucune suite n’a été donnée à cette requête. Et d’ajouter : « Même si nous voulions aménager ce crématorium à nos frais, ce projet nécessiterait l’autorisation du ministère de la Santé. En août 2015, le conseil de village a relancé le ministère, mais toujours rien. Nous demandons à nos élus d’intervenir sur ce dossier. » Le député Gowkaran Oree affirme, pour sa part, « que le dossier reste bloqué au niveau de la National Development Unit (NDU). Auparavant, le couac se trouvait au ministère de l’Environnement, maintenant c’est au niveau de la NDU en raison des lourdeurs bureaucratiques. » Dhiraj Sookur, président du conseil de district de Pamplemousses, soutient avoir relancé la NDU à maintes reprises, mais que cet organisme renvoie la balle à la Santé. Rappelons qu’à Saint-Paul, les résidents dénoncent l’odeur persistante (et les fumées toxiques) des corps brûlés émanant du crématorium situé à quelques mètres de leurs maisons et réclament des autorités sa fermeture.