L’incident qui a éclaté dans un supermarché Dreamprice dans la soirée du mercredi 18 janvier dernier à Vallée-des-Prêtres a failli se terminer dans un bain de sang. Soupçonnant une adolescente de 15 ans et son ami de 18 ans de vol, des agents de sécurité ont procédé à une fouille, mais ils n’ont rien trouvé d’incriminant.
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Le lendemain, l’adolescente, une dénommée Aryana, étudiante en Grade 10 et résidant à Cité La Cure, a consigné une déposition au poste de police d’Abercrombie en présence de son père, Jean-Louis. Selon la déclarante, mercredi dernier, vers 20h15, sa mère lui a demandé d’acheter des provisions, dont du lait et de la farine, au supermarché Dreamprice. Elle s’est rendue sur place en compagnie de son ami à motocyclette. À la caisse, elle a payé environ Rs 700 quand sept agents de sécurité du supermarché l’ont approché. « To bizin acompagne nous pou gueter si zot ine kokin », ont-ils dit à l’étudiante et à son ami en les informant les avoir vu voler à travers les caméras de surveillance.
L’adolescente et son ami ont affirmé n’avoir rien volé, mais les agents de sécurité ont persisté. Après les avoir forcés à les accompagner dans une pièce, ils ont déclaré vouloir les fouiller. Lorsque l’étudiante a refusé, ils ont déchiré ses vêtements et l’ont frappé dans le ventre. N'ayant rien trouvé d’incriminant, les deux jeunes ont été autorisés à partir. Ils ont rendu les articles qu’ils avaient déjà payés et ont conservé leur reçu. La victime blessée, a pris une forme 58, avant de rendre à l'hôpital Dr A.G. Jeetoo où elle a reçu les soins adéquats.
De retour chez elle, l’adolescente a relaté l’agression à son père. Sans tarder, ce dernier et des proches se sont rendus au supermarché pour obtenir des explications et c’est là qu’ils ont vu débarquer deux 4x4 avec à leur bord des « tapeurs ». « Zot ti ena sabre ek gourdin avec zot. Ene fine meme don moi ene coup sabre lors mo la tete, heureusement mo ti ena mo casque. Ene mo neveu fine gagne coupe dans so la main. Mo pense zot fine juge mo tifi par so appartenance ethnic ek pense li kokin », déclare le père. La foule s’est dispersée à l'arrivée de la police et Jean-Louis a conduit sa fille à l’hôpital. « CDU dire parent pas gagne droit bat ou zenfan surtout kan li mineur, la ki pou arrive kan bouncer peu bat ou enfan mineur. Mo espere la police va agir et prend action », fait-il ressortir.
Pour sa part, Aryana, bouleversée, confie : « Je me sens humiliée par la manière dont les agents de sécurité ont agi envers mon ami et moi. Kan mo refuse pou laisse zot fouille moi, zot dechire mo top lors moi, laisse moi avec mo bas et zot fine bat moi et mo camarad. Et zot fine utilise banne mot grossier avec nou ». Hier, vendredi 10 janvier, elle s'est rendue à la Brigade pour la protection de la famille et la CDU par rapport à cette affaire. Elle a aussi déclaré être en mesure d’identifier trois des sept agents de sécurité et a présenté ses vêtements pour l'enquête.
La police a ouvert une enquête pour une affaire d’agression sur mineure. Les agents de sécurité seront convoqués pour donner leur version des faits.
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