À Sainte-Croix: une famille «harcelée» par des jeunes filles

Depuis plusieurs mois, une bande de jeunes filles imposerait sa loi et n’hésiterait pas à proférer des menaces contre une famille sur Facebook. Des messages qui excèdent la famille, d’autant plus que leurs auteurs sont des mineures et que la police n’a pris aucune sanction.

Cette dizaine de jeunes filles suffit à semer la terreur au sein de cette famille désemparée. « Nous dénonçons l’absence de soutien des autorités, bien que nous ayons porté plainte à la Cybercrime Unit à plusieurs reprises », déclare un membre de la famille au Défi Quotidien. Tout commence par un accrochage entre deux groupes de jeunes dans un bus, le 3 janvier dernier. Jessy (prénom fictif) 25 ans, sa sœur de 20 ans et d’autres amis, se rendent à la plage de Péreybère. Vers 17 h 30, ils prennent le bus du retour. Une vingtaine de jeunes, dont des filles mineures, montent. Ils semblent sous influence de l’alcool. Ils s’assoient au fond du bus et se mettent à lancer des projectiles sur les passagers. « J’ai tenté de les raisonner. Les jeunes filles ont commencé à nous insulter et à nous menacer, affirmant savoir où nous habitons», relate Jessy. Vu l’état d’esprit de la bande, le conducteur, à la demande des passagers, décide de se rendre au poste de police de Triolet. « Quand la bande est descendue, elle a bousculé ma nièce de 12 ans et a tenté de nous agresser devant les policiers», ajoute Jessy. Cette dernière a porté plainte avant de regagner son domicile. Parmi ces jeunes, une des filles n’a pas hésité à poster des menaces sur Facebook : « haha galoup rantre dans station pankor fini ar toi tifii to tiicroir... »

Pas peur de tuer

Jessy a porté plainte à la Cybercrime, le 4 janvier, puis le 14 janvier 2016. Un inconnu lui aurait adressé un SMS : « Nu pu vine bat toi… » Le 16 janvier, alors qu’elle est avec sa sœur au Caudan, un groupe de jeunes les malmène. « Une vingtaine de vigiles sont intervenus… Devant les policiers du Port, elles déclaraient n’avoir pas peur de nous tuer…» La famille dit craindre pour sa sécurité : « Nous avons fourni tous les renseignements sur ces jeunes violents. Pourquoi, la police ne réagit-elle pas ?» La police, elle, affirme avoir initié une enquête.