Le souhait du gouvernement: récupérer le nom de domaine « .mu. » pour des sites Internet mauriciens. Pour ce faire, il compte contacter l’administrateur. Mais ce dernier a réclamé Rs 864 M en contrepartie.
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L’état compte de nouveau contacter l’administrateur de « .mu », le nom de domaine pour des sites Internet mauriciens. Les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de multiplier leurs efforts pour le récupérer. Sauf qu’Internet Direct Limited, l’administrateur légal du nom de domaine, fait de la résistance. Son directeur, Yann Kwok réclame Rs 864 217 926 pour autoriser le gouvernement à reprendre possession du « .mu ». Les hostilités étaient telles qu’en octobre 2014, Internet Direct avait « switched off » le nom de domaine. Conséquence : l’ensemble des sites du gouvernement étaient inaccessibles durant plusieurs jours, du moins jusqu’à ce que le National Computer Board parvienne à shifter tous les sites vers le « govmu.org ». Dans une réponse écrite déposée vendredi au Parlement, le ministre de la Technologie, de la communication et de l’innovation, Étienne Sinatambou, a exprimé le souhait que les négociations reprennent. « Mon ministère propose de rétablir le contact avec Yann Kwok pour offrir une dernière chance au processus de négociation. » Cela fait suite à une question parlementaire du député du MSM Maneesh Gobin. L’autre option serait de recourir à une forced delegation, mais cette procédure pourrait prendre du temps. « Comme Yann Kwok a démontré sa mauvaise foi de manière constante, malgré des tentatives visant à trouver un accord sur une re-délégation amicale et mutuelle depuis mai 1999, cette possibilité est réelle… » Après plusieurs essais infructueux en février 2015, le gouvernement a décidé de devenir propriétaire du « .mu ». Plusieurs rencontres ont eu lieu avec le directeur d’Internet Direct dans le but de remettre ce nom de domaine à une nouvelle entité. Or, indique Étienne Sinatambou, l’administrateur aurait à chaque fois réclamé que le gouvernement paie ses arriérés pour avoir utilisé le nom de domaine « gov.mu ». « Cette proposition était inacceptable. » Tout comme celle d’acquérir uniquement le « gov.mu » tout en laissant le « .mu »à Internet Direct. « C’est trop risqué, car en octobre 2014, l’administrateur du .mu avait switched off ce nom de domaine et les 203 autres de troisième niveau qui y sont associés », ajoute le ministre. Le 17 septembre 2015, il a été demandé à l’entreprise de soumettre une nouvelle proposition qui inclurait la réclamation pour les arriérés. Depuis, le ministère attend.
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