Les annonces du président élu des États-Unis sur les énergies fossiles et ses doutes quant au réchauffement climatique pourraient avoir des conséquences sur l’environnement mondial, notamment sur les îles comme Maurice.
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Donald Trump élu 45e président des États-Unis n’inquiète pas uniquement le commerce au monde et à Maurice. Les écologistes ne cachent pas leurs craintes. C’est notamment le cas à Maurice, pays entouré par l’océan et donc particulièrement vulnérable à l’élévation du niveau de la mer due au réchauffement climatique.
Il convient de rappeler que Donald Trump avait déclaré que « le réchauffement climatique est une invention de la Chine, afin de rendre les États-Unis moins compétitifs ». Parmi les mesures phares qu’il avait annoncées, il y a notamment la relance de la production énergétique fossile, c’est-à-dire à base de charbon et de pétrole, les énergies les plus polluantes.
Le nouveau président élu des États-Unis n’écarte pas non plus le non-respect du traité de Paris, qui est entré récemment en vigueur et qui contraint les pays signataires à diminuer les gaz à effet de serre, afin de limiter le réchauffement climatique. L’écologiste Jean-Pierre Hardy temporise en mettant en avant le pouvoir limité du président des États-Unis. « La vraie question est de savoir si Donald Trump aura le soutient du Congrès et du Sénat pour ses extravagances. Ce n’est pas sûr. C’est sur ces garde-fous qu’il faudra compter pour lutter contre sa méconnaissance du monde écologique. Il dit tout et son contraire. Espérons que le bon sens l’emportera quand il entrera en fonctions. »
Pour l’écologiste Yan Hookoomsing, le plus gros problème de l’élection de Donald Trump est le dossier du changement climatique. « Heureusement que le traité de Paris est entré vigueur. On sait qu’à l’époque du traité de Kyoto, les États-Unis s’étaient retirés, ce qui avait saboté tous les efforts. Il y a un risque que d’autres pays pollueurs, comme la Chine, prennent le même exemple. Donald Trump a une vision à court terme. Il a annoncé des mesures électorales, notamment sur le charbon sans se soucier de l’impact sur les autres pays. La bonne mesure serait de proposer de nouveaux emplois dans les énergies vertes. Espérons que ses conseillers sauront lui donner les bons conseils et lui faire comprendre l’importance de la protection de l’environnement. Souhaitons que la communauté internationale lui rappelle les engagements des États-Unis, cette république fédérale étant grandement responsable du réchauffement climatique. »
D’ailleurs, Jean-Pierre Hardy rappelle qu’au niveau des instances internationales, notamment aux Nations unies (UN), malgré ses 1,3 million d’habitants, Maurice a autant de poids que les États-Unis et ses 320 millions d’habitants. L’écologiste souligne tout de même un avantage environnemental à la politique économique de Donald Trump : le protectionnisme. En effet, en augmentant les taxes sur les produits importés, notamment d’Asie, on peut faire baisser la pollution liée au transport international.
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