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Pravind Jugnauth lance un coup de semonce au PPS Dhaliah 

La position de Raj Dhaliah, qui se trouve actuellement à Rodrigues, est attendue.
  • Le député «encouragé» à «step down»

Le leader du MSM a pris position en faveur de la commission anticorruption. Lors du comité central du parti, samedi, il n’a pas caché sa frustration face au refus du PPS Dhaliah de répondre à la convocation de l’Icac.

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La situation du Parliamentary Private Secretary (PPS) de la circonscription n° 7 (Piton/Rivière-du-Rempart), Raj Dhaliah, semble se compliquer. Ses démêlés ont été largement évoqués par le Premier ministre et leader du Mouvement socialiste militant (MSM), Pravind Jugnauth, lors de la réunion du comité central du parti au Sun Trust, le samedi 26 août.

Le leader du MSM n’a pas caché sa frustration face au refus du député de répondre à la convocation de l’Independent Commission against Corruption (Icac). Les allégations de corruption concernant l’attribution d’un bail à l’Eco Deer Park Association pour un terrain près de Grand-Bassin ont mis Raj Dhaliah sous les projecteurs. Par le biais de son avocat, Ravi Rutnah, il a exprimé son intention d’avoir recours au Privy Council afin d’éviter la convocation de la commission anticorruption à la suite du rejet de sa demande d’injonction par un juge en référé.

Le Premier ministre considère que lorsqu’on est convoqué par une institution, il est essentiel d’assumer ses responsabilités et de répondre à l’appel. Pravind Jugnauth a également exprimé le souhait que Raj Dhaliah « step down » de ses fonctions.

Cette position ferme du chef du gouvernement a suscité des spéculations parmi les membres du MSM, qui s’attendent désormais à ce que Raj Dhaliah se retire de son poste de PPS. Bien qu’il soit actuellement hors du pays en raison d’un déplacement à Rodrigues, il sera intéressant de voir si le député de la majorité envisage de revoir sa position.

Du côté du MSM, le Premier ministre a exprimé son accord avec la position de la commission anticorruption. Dans un communiqué publié jeudi en réponse aux critiques de Me Ravi Rutnah, l’Icac a réaffirmé que ses enquêtes visaient à rassembler des preuves solides en vue d’une éventuelle présentation devant les tribunaux.

L’Icac a également montré du doigt les « delaying tactics » adoptées par l’avocat Ravi Rutnah depuis que son client a été convoqué en juillet. Malgré cela, la commission anticorruption maintient résolument sa position et s’engage à mener à bien son enquête conformément aux normes légales. L’organisme regrette également l’utilisation abusive de moyens légaux par certains représentants juridiques pour contester les convocations de leurs clients, ce qui a pour effet de paralyser les enquêtes en cours.

Dans cette atmosphère tendue, la semaine à venir pourrait s’avérer décisive pour Raj Dhaliah, alors que les pressions augmentent et que les attentes concernant sa réaction face à ces enjeux se font sentir. « L’affaire soulève des questions sur la responsabilité et l’intégrité des élus, ainsi que sur la manière dont les allégations de corruption sont traitées », souligne un proche du MSM.

 

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