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Le père de Yeshna: «J’ai dû mentir à mon fils et lui dire que sa sœur est vivante»

Vikram Rughoobin : « Yovi sel lespwar ki mo ena. »
L’état de santé du petit Yovi s’améliore, bien qu’il éprouve du mal à s’exprimer. Pour le protéger, son père, Vikram Rughoobin, s’est résolu à lui cacher la vérité à propos de sa sœur et de sa grand-mère. Yovi, 11 ans, le seul rescapé de la folie meurtrière qui a frappé Tavish A. vendredi dernier, à Mare-aux-Goyaves, Camp-de-Masque-Pavé, devra être admis en salle très prochainement. Son état de santé s’améliore. Mardi matin, Vikram Rughoobin, qui a perdu sa fille, Yeshna, et sa mère Reshma, de manière tragique, s’est rendu à l’hôpital pour voir son fils. « Mon fils va mieux et j’ai repris courage en le voyant. Toutefois, il éprouve des difficultés à parler. Il ne cesse de demander des nouvelles de sa sœur et de sa grand-mère. J’ai dû lui mentir en lui disant que sa sœur est toujours vivante et que sa grand-mère se porte mieux. Yovi insistait pour voir sa sœur et sa grand-mère mais, avec beaucoup de difficultés, mon épouse et moi, nous avons pu lui faire croire qu’elles se portaient bien. J’ai dû cacher mes larmes et c’est très difficile pour moi. Vu que mon fils se remet lentement de ses blessures, nous faisons tout pour éviter de lui causer un choc. Je ne souhaite à personne de vivre de tels moments », murmure Vikram Rughoobin, qui est toujours sous le choc. « Lorsque les médecins m’ont dit qu’il allait mieux, cela a été un réel soulagement. Après avoir perdu ma mère et ma fille, j’ai prié pour ne pas perdre mon fils. Yovi sel lespwar ki mo ena. Yovi est toujours traumatisé après avoir été témoin de cette scène horrible. Je souhaite de tout cœur qu’il arrive au plus vite à surmonter ce traumatisme. Je m’inquiète toujours pour lui. D’ailleurs, on ne lui a pas encore demandé ce qui s’est passé le jour du drame pour éviter de le troubler », précise Vikram. Ce dernier indique avoir porté plainte au poste de police de l’hôpital de Flacq contre des inconnus qui se font passer pour des proches du jeune blessé dans le but de le rencontrer. « Pour la sécurité de notre fils, on a demandé aux autorités concernées de ne permettre qu’à ma femme et à moi de rendre visite à notre fils, car il existe le risque que des proches du suspect viennent le voir pour des raisons inavouables. Je veux que justice soit faite, car ma mère et ma fille ont bêtement perdu la vie. Elles étaient des innocentes qui ne méritaient pas de mourir de la sorte », ajoute Vikram Rughoobin. Mardi vers 16 h 30, des prières ont été dites au domicile de deux victimes. Quant à Tavish A., le présumé meurtrier, il est toujours hospitalisé et les limiers de la Major Crime Intelligence Team suivent son état de santé de près. L’enquête est supervisée par l’assistant surintendant Gérard et l’assistant commissaire Jangi.

Yovi se remet mais n’est pas tout à fait hors de danger

Le petit Yovi Rughoobin se remet lentement, mais il n’est pas pour autant hors de danger, souligne le Dr Dilshaad Joomun. C’est ce que le praticien a déclaré lors de la visite du ministre de la Santé, Anil Gayan, à l’hôpital de Flacq, mardi matin. Les parents du garçonnet sont, quant à eux, soulagés et satisfaits qu’il soit si bien encadré et que le personnel médical a pu le sauver. Le papa, Vikram Rughoobin, remercie l’équipe médicale pour s’être si bien occupé de son fils. Selon le chirurgien Dilshaad Joomun, c’est la promptitude qui l’a sauvé car une demi-heure après son arrivée à l’hôpital, il a subi une délicate intervention qui a duré entre quatre et cinq heures. « Il était dans un état critique quand il est arrivé avec de multiples traumatismes très graves et tous potentiellement fatals. Heureusement qu’on a pu arrêter l’hémorragie et réparer les dégâts», a souligné le médecin.

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