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Le Grand Journal: la ‘loi Badhain’ et les affaires

L’économiste Eric Ng et l’avocat Penny Hack lors de la deuxième partie du Grand-Journal sur les ondes de Radio Plus, jeudi
Le Good Governance and Integrity Reporting Bill continue d’alimenter les débats. Ce projet de loi a été longuement discuté sur les ondes de Radio Plus, jeudi, lors de la deuxième partie du Grand-Journal présenté par Jean-Luc Emile. Quel sera l’impact d’une telle loi sur le monde des affaires ? Pour répondre à cette question, Jean-Luc Emile recevait l’économiste Eric Ng et l’avocat Penny Hack. Ils ont tous deux émis des réserves concernant la mise en application de cette loi qui pourrait, selon eux, avoir des répercussions sur les droits fondamentaux du citoyen mauricien. Eric Ng, ancien président du conseil d’administration de la Tertiary Education Commission, se prononce en faveur d’un projet de loi qui aurait pour but de combattre le crime à col blanc. Il pense toutefois qu’un tel texte ne devrait pas mettre tout le monde dans le même panier. Il craint que le Good Governance and Integrity Reporting Bill, tel qu’il est actuellement présenté, ne crée un climat de suspicion. Penny Hack s’est, quant à lui, interrogé sur l’importance de venir avec une telle loi pour réglementer le monde des affaires. Selon l’homme de loi, les dispositions légales nécessaires existent déjà. « La Financial Services Commission surveille déjà les moindres faits et gestes des opérateurs », a-t-il avancé. L’économiste Vishal Rughoobur s’est, pour sa part, montré plus optimiste concernant le Good Governance and Integrity Reporting Bill. Selon lui, une telle loi viendra réduire les riques de corruption et apportera davantage de ‘accountability’ et de transparence. « Cela viendra encourager la justice sociale et économique ce qui sera inévitablement un bon signal pour l’investissement à Maurice », a-t-il soutenu. L’observateur Rajiv Servansingh est, de son côté, d’avis qu’en tenant compte de la montée en puissance de la corruption à Maurice, il est nécessaire de venir avec des paramètres légaux drastiques. Il dit cependant reconnaître que ce projet de loi constitue aussi un danger à la liberté individuelle. Il souhaite que le texte soit amendé. Au cas contraire dit-il, c’est l’investissement qui pourrait en souffrir. « Le gouvernement veut, à travers cette loi, rassurer les investisseurs étrangers, mais il ne peut avoir une loi pour les investisseurs étrangers et une autre pour les Mauriciens. Ce n’est pas bon pour le climat des affaires », dit-il.
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