Femmes de ménage des écoles publiques : le comité technique préconise la création d’une nouvelle entreprise

reunion_ctsp Jack Bizlall (debout) prenant la parole lors de l’assemblée au siège de la CTSP.

Le comité technique en charge du dossier des femmes de ménage des écoles publiques a conclu son rapport. Il préconise la création d’une nouvelle entreprise de nettoyage, des salaires de l’ordre de Rs 8 500 et la fin des appels d’offres.

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La lumière est au bout du tunnel pour les cleaners des écoles publiques. Elles sont engagées dans un combat pour enfin obtenir un salaire supérieur aux Rs 1 500 qu’elles touchent actuellement. Selon le syndicaliste Jack Bizlall, le comité technique, institué le 25 octobre 2017 par le gouvernement à la suite de la grève de la faim de quatre d’entre elles et des syndicalistes de la CTSP Jane Ragoo et Reeaz Chuttoo, a soumis son rapport. Jack Bizlall a fait cette annonce lors d’une assemblée des femmes de ménage des écoles publiques au siège de la CTSP, à Rose-Hill, samedi.

Le rapport du comité technique, présidé par Dev Manraj, secrétaire financier, préconise que le gouvernement crée une entreprise chargée du nettoyage des écoles publiques. Celle-ci embaucherait les femmes de ménage à plein temps. Elles sont actuellement employées à temps partiel par des contracteurs. Pour éviter que leurs postes ne soient remis en cause à chaque appel d’offres, le comité propose un amendement à la loi pour la fin de ces exercices.

Ainsi, l’entreprise serait assurée de garder le contrat du nettoyage des écoles publiques. Les salaires seront basés sur le Remuneration Order des cleaning entreprises. Leurs salaires passeraient donc, selon Jack Bizlall, de Rs 1 500 à environ Rs 8 500 par mois. Seule ombre au tableau, l’entreprise de nettoyage proposera des nouveaux contrats aux femmes de ménage, qui perdront donc leurs temps de service. Mais le rapport préconise une compensation de la part du gouvernement.

La partie n’est pas pour autant gagnée pour les femmes de ménage. Si le rapport est signé, le lundi 13 novembre, par les membres du comité technique et par les représentants syndicaux de la CTSP, c’est le gouvernement qui décidera de son implémentation ou pas.

« Il n’y a personne qui n’a pas soutenu les grévistes de la faim dans leur combat. Tous les fonctionnaires, les ministres et les politiciens concernés sont d’accord avec les mesures du rapport. Mon souhait est qu’à terme, les cleaners tombent sous le PRB (Pay Research Bureau) (ndlr : c’est-à-dire qu’elles bénéficient du statut de fonctionnaire). Je vais écrire aux partis de l’opposition pour qu’ils ne fassent pas obstacle aux amendements quand ceux-ci seront discutés à l’Assemblée nationale. Je suis satisfait de cet accord, mais la guerre n’est pas terminée, car la balle est maintenant dans le camp du Conseil des ministres », a déclaré Jack Bizlall.

« Nos propositions ont été acceptées, soit un salaire décent, un emploi décent et un véritable employeur. Nous sommes soulagés, mais nous ne pouvons crier victoire, tant que les recommandations ne deviennent pas officielles », a commenté Jane Ragoo.

Une grève de la faim pourrait en cacher une autre

Le syndicaliste Jack Bizlall annonce que les ex-employés de la Mauritius Duty Free Paradise (MDFP), licenciés en mai 2017, seront fixés sur leur sort en début de semaine prochaine. S’ils n’obtiennent pas gain de cause, ils prévoient d’entamer une grève de la faim.

 

 

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