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Exercice de traçage - Cas atypique de COVID-19 : les 20 contacts testés négatifs

Les tests PCR sur les personnes en contact avec le cas atypique se sont révélés négatifs.

Les 20 personnes ayant été en contact avec le patient testé positif à la COVID-19 en dehors d’un centre de quarantaine ont été retracées. Le test PCR auquel elles ont chacune été soumises est négatif. Information communiquée le jeudi 11 février 2021 par un cadre du ministère de la Santé. 

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L’annonce d’un nouveau cas atypique de COVID-19 a fait l’effet d’une douche froide sur la population. Tous craignent un bis repetita de ce qui s’est produit en novembre 2020, où un cas de transmission locale avait été détecté. Le patient testé positif au virus le 9 février 2021 avait déjà quitté le centre de quarantaine le 29 janvier. Cet homme de 56 ans avait pu regagner son domicile après que les trois tests PCR auxquels il avait été soumis se soient tous révélés négatifs. 

Depuis l’annonce de ce nouveau cas, un exercice de Contact Tracing a été aussitôt enclenché. Vingt personnes ayant été en contact avec le quinquagénaire ont été retracées. Toutes ont été testées négatives jusqu’à présent aux tests PCR qu’elles ont subis. Parmi, se trouve la compagne du patient et le chauffeur chargé de le conduire à ses consultations médicales.  Il y a également le médecin qu’il a ausculté le quinquagénaire le 2 février 2021. Ou encore les membres du personnel de l’accueil et ceux du personnel soignant de la clinique Darné. 

Selon un cadre du ministère de la Santé, toutes ces personnes-contacts ont été placées en quarantaine ou en isolement, dépendant de leur degré d’exposition avec le patient. 

Selon le Dr Catherine Gaud, immunologiste et Senior Advisor au ministère, ce cas atypique de COVID-19 en dehors d’un centre de quarantaine ne remet nullement en question le protocole sanitaire. Elle affirme que partout dans le monde, les quarantaines durent entre sept et 14 jours au maximum.  « Nous savons qu’il y a des cas très rares où la période d’incubation peut durer jusqu’à 24 jours », concède-t-elle. Mais elle tient à souligner que le système mis en place est « extrêmement fiable » car il a permis d’arrêter des centaines de cas. Elle maintient que le pays est « COVID-Safe ». Elle souligne toutefois qu’exceptionnellement, cela peut se produire qu’une personne quitte la quarantaine et soit de nouveau positive au virus, et ce même si toutes les précautions sont prises pour que cela n’arrive pas.

Raison pour laquelle elle invite la population à porter toujours observer les règles sanitaires. Elle leur conseille de porter un masque dans toutes les structures de soins : hôpitaux, cliniques, cabinets médical privés ; port, aéroport, centres de quarantaine et tout lieu public. « Le lavage régulier des mains est tout aussi important », précise-t-elle.  Le Dr Zouberr Joomaye, président du National COVID-19 Vaccination Committee, fait partie des personnes placées en isolement. Comme le Dr Gaud, il insiste que la population doit continuer d’observer les gestes barrières, car il peut y avoir des cas atypiques de temps en temps de patients quittant le centre de quarantaine après trois tests PCR négatifs mais qui sont par la suite testés positifs. « Nous ne pouvons pas mettre un policier derrière chaque personne », fait-il comprendre. 

« Même si le pays est COVID-Safe, le risque zéro n’existe pas », ajoute Ram Nowzadick, président de la Nursing Association. Comme tous les autres professionnels de santé que nous avons interrogés, il rappelle lui aussi l’importance de respecter les gestes barrières afin de minimiser le risque d’une éventuelle contamination. Il estime que même si patient positif s’est retrouvé en dehors d’un centre de quarantaine et qu’il a été en contact avec la communauté, le protocole sanitaire mis en place a fonctionné. 

« Le patient a d’abord respecté le protocole de quarantaine obligatoire comme il le faut. Il est sorti après trois tests PCR négatifs. Il appartient maintenant aux experts d’expliquer ce qui s’est passé et de dire pourquoi il a par la suite été testé positif », dit-il. Il souligne que ce sera au comité multidisciplinaire, qui regroupe plusieurs professionnels de santé, de déterminer s’il faut modifier le protocole. 

Pour lui, le respect des gestes barrières devrait se faire avec plus de rigueur, d’autant qu’il y a des variants de COVID-19 dont les effets sont encore méconnus. « La population doit prendre conscience de l’importance de respecter les gestes barrières. Il ne faut pas croire que le pays est Safe même si on dit qu’il est COVID-Safe. Le risque zéro n’existe pas », insiste-t-il. 

Bholanath Jeewuth de la Nurses Union abonde dans son sens. « En dépit du protocole sanitaire, le risque est là, même si c’est un sur 100 000 », dit-il. Il fait ressortir que ce cas démontre l’importance des gestes barrières et de la vaccination. 

Avis partagé par le Dr Vinesh Sewsurn, président de la Medical and Health Officers Association (MHOA). Il explique qu’un suivi des personnes qui ont été en quarantaine devrait être fait au 21e et au 28e jour afin de vérifier leur état de santé. 

« Il y aura toujours des cas atypiques dans lesquels le virus s’active ou se réactive après plusieurs semaines », affirme-t-il. Selon lui, les personnes qui viennent de l’étranger ont le devoir moral de se présenter à la Flu Clinic d’un des hôpitaux régionaux ou de téléphoner sur la Hotline du ministère pour informer les autorités de l’évolution de la maladie dans leur cas. 

« Les autres personnes qui tombent malades avec des symptômes respiratoires doivent impérativement se rendre dans les Flu Clinics et non dans les dispensaires afin de se faire dépister », dit-il. Le président de la MHOA insiste sur le fait que la population doit être plus responsable. Il dit avoir constaté que nombreux sont ceux qui ne portent pas de masque en se présentant dans les centres de santé.

Lutte anti-Covid-19 : prêt de Rs 11, 5 milliards du Japon

Aider Maurice dans ses efforts face à l'impact négatif socioéconomique de la pandémie de la Covid-19. C'est l'objectif d'un accord avec le Japon, à travers son agence de coopération internationale, pour un prêt à conditions préférentielles de Rs 11,5 milliards. Le Conseil des ministres, qui s’est réuni ce jeudi 11 février, a donné son aval pour la signature de cet accord. La finalité est d'aider Maurice à renforcer sa stabilité socio-économique et son développement. Un deuxième accord relatif à ce prêt se traduira par un échange de notes entre Port-Louis et Tokyo. Et un troisième accord portera sur une aide financière d’environ Rs 226 millions du Japon pour l'acquisition d'équipements de sécurité et de sûreté maritimes.

2 344 personnes vaccinées 

Des 2 822 personnes qui se sont présentées dans les centres de vaccination contre la Covid-19, seulement 2 344 ont pu être vaccinées. Quant aux 478 autres, elles n’étaient pas admissibles, ne remplissant pas les critères en vigueur pour diverses raisons : antécédents médicaux, allergies, projet d’avoir un enfant ou enceintes, etc.  La campagne de vaccination, qui a débuté le mardi 26 janvier 2021, concerne, dans un premier temps, les Frontliners : personnel hospitalier et des cliniques privées, policiers, employés de l’aéroport et du port, ainsi que les employés des hôtels.  Selon diverses sources, il y a encore des personnes qui sont sceptiques quant à l’efficacité du vaccin et de ses éventuels effets secondaires. 

Hormis quelques rares exceptions, la plupart de ceux qui ont été vaccinés affirment qu’ils ont eu peu d’effets secondaires et qu’ils se portent bien.  Le ministère de la Santé espère de son côté vacciner au moins 60 % de la population pour atteindre une immunité collective. C’est le vaccin d’AstraZeneca-Oxford obtenu en don du gouvernement indien qui est utilisé. Les 100 000 doses reçues permettront de vacciner 50 000 personnes, car le vaccin doit être administré à un individu à raison de deux fois.

 

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