Doléances : le centre de quarantaine de l’hôtel Gold Crest pointé du doigt

L’hôtel Gold Crest, à Quatre-Bornes, transformé en centre de quarantaine, poserait problème. En effet, les résidents déplorent le manque d’hygiène et de sécurité. Du côté du ministère de la Santé, on assure avoir pris ces doléances en considération.

« De la moisissure, de la poussière, pas de téléphone dans les chambres, pas de verrou intérieur pour les portes… » Ce sont les doléances, entre autres, des résidents de l’hôtel Gold Crest, à Quatre-Bornes, assigné comme centre de quarantaine. Ils ont en vain porté plainte au responsable, disent-t-il. Ils disent avoir été choqués le jour de leur arrivée la semaine dernière. « Nous avons dû prendre les escaliers pour aller dans nos chambres situées au troisième étage. Elles sentaient le moisi qui se voyait clairement sur les murs, il y avait de la poussière partout et il nous a fallu faire le ménage. »

« Fenêtres closes et pas de climatiseur »

Ils  précisent que, selon le protocole sanitaire, ils savent que c’est à eux de faire le ménage. « Mais au départ même, les chambres étaient dans une situation lamentable notamment sur l’hygiène alors que nous sommes en plein dans une crise sanitaire publique qui perdure. Comment est-ce possible dans des centres de quarantaine alors que le pays fait tout pour endiguer cette pandémie ? »

L’un des résidents confie : « Les fenêtres ne peuvent s’ouvrir, il n’y a pas de climatiseur, on suffoque ! » Une autre précise que sa chambre ne peut être verrouillée de l’intérieur. « La porte est fermée par une chaîne extérieure. Je ne dors presque pas. Je ne me sens pas en sécurité. Je ne connais pas les autres résidents. J’ai peur qu’on pénètre ma chambre… Autre problème : je suis végétarienne et le jour de mon arrivée, j’ai eu un repas non végétarien. » Les résidents se plaignent aussi du manque de téléphone dans leur chambre et du fait qu’en cas de souci de santé, ils doivent se rendre à la réception. Ils espèrent que cette situation sera revue car ils devront effectuer leur quarantaine qui dure plus de quatorze jours.

Kavish Pultoo, de la cellule de communication du ministère de la Santé, souligne que suite à notre courrier faisant état de cette affaire, les doléances ont été référées à la Mauritius Tourism Promotion Authority. « Il y aura un suivi mais concernant le repas, la doléance n’est pas justifiée. »