Des images et des ailes

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"2842","attributes":{"class":"media-image wp-image-3879","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"Drones civils"}}]] Ashraff et Tariq vérifiant la batterie du drone.

</div> C’est en mars dernier qu’Aerobotics a vu le jour. Tariq Chady, ingénieur aéronautique de formation, se découvre une nouvelle passion, celle de faire voler des drones. Il réfléchit plusieurs mois avant de se procurer son premier engin, un 3DR à huit moteurs. « J’ai fait mes études en aéronautique en Irlande. J’ai terminé ma maîtrise juste après l’attaque du 11 septembre en 2001. Malheureusement, je n’ai pas décroché un emploi, car le secteur de l’aviation opère à son plus bas niveau. Deuxièmement, les compagnies européennes ne voulaient pas me recruter, car j’ai un nom musulman », dit-il. Il retourne à Maurice et se reconvertit dans le domaine informatique. Son nouveau joujou en main, Tariq apprend à le dompter pendant ses temps libres. Il l’agrémente avec d’autres gadgets notamment une Go-Pro et un logiciel de mapping opérant grâce au système GPS. Les coûts s’élèvent à Rs 150 000. « Cet investissement valait la peine. Mais avant de l’essayer, j’ai acheté un autre jouet. L’idée était de m’entraîner », dit-il. Une fois les techniques de vol acquises, Tariq se rend chez ses deux copains, Reza Ghanty photographe dont la réputation n’est plus à faire et Ashraff Lalmahomed, développeur de logiciel. « Nous avons étudié au collège du Saint-Esprit. Tariq et Ashraff ont toujours eu un penchant pour la physique et l’informatique respectivement. Alors que moi, l’art et la photographie m’intéressaient. Aerobotics me donne l’opportunité de pratiquer la photographie autrement », soutient Reza Ghanty, 37 ans. Depuis le mois de juin, il prête son œil photographique au pilote, Tariq. Le duo est lui-même souvent émerveillé par ses clichés. Les deux hommes effectuent souvent des sorties et prennent des photos des endroits très connus de Maurice, mais sous des angles peu exploités. « Le but est de se démarquer des autres et faire connaître notre île », ajoute Tariq. « Depuis 2006, je travaille de concert avec Tariq sur le développement de logiciels pour des entreprises. En 2008, nous avons fondé notre entreprise AKHANN. Quand Tariq m’a proposé de me joindre à lui pour une nouvelle aventure, je n’ai  paspu lui refuser. De plus, en faisant voler les drones avec mes amis, je revis mon enfance » , dit Ashraff Lalmahomed, 36 ans. Cette activité lui permet de vaincre sa timidité. Son rôle consiste à gérer le site internet « aerobotics .mu » fraîchement lancé. Différents services sont proposés : le mapping, des photos et vidéos aériennes. « Cela intéresse les agences immobilières, les médias, les hôtels, entre autres. Nous avons un album d’images des paysages vus du ciel. Elles peuvent se décliner en divers formats. » Pas moins de 6 000 photos défilent actuellement sur la page Facebook d’Aerobotics.