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Covid-19 : pas de précipitation pour choisir le vaccin

Le Dr Gaud et le Dr Joomaye en conférence de presse jeudi.

Certes, plusieurs pays ont commencé à administrer des vaccins contre la Covid-19, mais Maurice ne compte pas se précipiter.

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Les docteurs Catherine Gaud et Zouberr Joomaye, respectivement Senior Advisor au ministère de la Santé et porte-parole du National Communication Committee de Covid-19, soutiennent, jeudi, lors de leur conférence de presse au Bâtiment du Trésor, Port-Louis, qu’il faut prendre son temps afin de faire les bons choix, sur les vaccins anti-Covid 19. 

« Il faut bien réfléchir et ne pas se précipiter sur le premier vaccin qui sort. Ce qui est intéressant, c’est le rapport qualité-prix. Aucun vaccin n’est à 100% efficace. Mais, à partir du moment où 60% de la population sont immunisées, le virus ne fera plus d’épidémie », avance le Dr Gaud. Un des paramètres à tenir en ligne de compte est « les avantages individuels et collectifs ».

La Senior Advisor n’exclut pas que Maurice pourrait avoir recours non pas à un seul vaccin, mais à plusieurs. Toutefois, rien n’a été décidé pour le moment. 

Selon elle, « le vaccin est indiqué pour les personnes très âgées, c’est-à-dire celles de 80 ans et plus. Le bénéfice vital sera bien meilleur si elles sont vaccinées. Pour les autres, il faut attendre un peu, voir les études ».

Les deux vaccins les plus avancés au niveau des pays occidentaux sont celui d’AstraZeneca et celui de Pfizer-BioNTech. Le premier a été validé par une revue scientifique respectée, alors que le second, dont l’administration a démarré au Royaume-Uni il y a quelques jours, pas encore.

Entre les deux vaccins, il y a de grosses différences, notamment au niveau du prix, souligne le Dr Gaud. « Le vaccin d’AstraZeneca est moins cher, alors que celui de Pfizer-BioNTech doit être conservé à moins de 80 degrés et la chaîne du froid doit être maintenue de bout en bout. C’est assez compliqué car il y a peu de congélateurs de ce type dans le monde et en plus, ils coûtent cher. Par contre, l’autre vaccin peut être mis dans un congélateur normal et cela rend les choses beaucoup plus faciles », avance-t-elle.

Elle relève aussi que le vaccin de Pfizer-BioNTech peut exposer les vaccinés à des allergies, des fièvres intenses et de la grande fatigue, entre autres. Contrairement à l’autre vaccin, qui apporterait des effets secondaires de beaucoup moins grande envergure.

Pour le moment, ce sont les gestes barrières qui sont de rigueur, précise le Dr Joomaye. « Le risque reste potentiellement présent et c’est pourquoi nous disons à la population que les gestes barrières restent d’actualité, surtout durant cette période festive où les gens vont beaucoup sortir et se rassembler en famille. Le respect des règles sanitaires a pu contenir les deux cas de transmission locale du mois dernier.

« Nous sommes Covid-safe, donc, on n’impose pas de limitations à la population, mais nous appelons au bon sens des gens », précise le Dr Zouberr Joomaye.

Nombre de cas dans la région depuis le début de la pandémie
La Réunion 8 345 cas 41 décès
Seychelles 144 cas 0 décès
Madagascar 17 473 cas 255 décès
Comores 617 cas 7 décès
Mayotte  5 499 cas 51 décès
Maurice 515 cas 10 décès
Inde 9 767 371 141 772 décès
Afrique du Sud  828 898 cas 22 574 décès

 

L’Inde en tête des passagers positifs

Selon les statistiques officielles du ministère de la Santé, le pays qui apporte le plus de passagers positifs à la Covid-19 est l’Inde.

Depuis le 27 avril jusqu’à fin novembre, 12 300 personnes sont entrées au pays.

Celles-ci proviennent de (où sont passées par) Dubaï, France, l’Inde, Madagascar, La Réunion, l’Afrique du Sud et du Royaume-Uni.

Durant cette période, 1 703 passagers ont atterri à Maurice depuis l’Inde. Parmi, 71 ont été testés positifs à la Covid-19. Ensuite, vient la France avec 36 personnes positives sur 3 411, suivie de Madagascar avec 9 passagers positifs sur 257.

Selon le protocole établi par les autorités sanitaires de Maurice, les passagers sont sous stricte surveillance lorsqu’ils sont en quarantaine.

Outre le personnel des établissements hôteliers qui s’assurent que les visiteurs ne quittent pas leur chambre, un policier est posté en permanence pour garder la sortie des hôtels.

Des visites surprises sont aussi faites par des patrouilles policières, afin de s’assurer que les règles sanitaires sont respectées à la lettre.

Pour rappel, outre l’obligation de présenter les résultats négatifs d’un test PCR récent, c’est-à-dire effectué entre le cinquième et le septième jour avant l’embarquement, tout passager est testé une nouvelle fois à son arrivée, à l’aéroport. Un second test est fait le septième jour et un autre au 14e jour. Si un examen se révèle positif, la personne est immédiatement transférée au nouvel hôpital ENT.

Là-bas, le patient subira un test PCR au septième jour. S’il est toujours atteint du coronavirus, il restera jusqu’au 14e jour où il passe un nouveau test. L’individu infecté restera en quarantaine jusqu’à ce que le ministère de la Santé soit convaincu qu’il n’est plus porteur du virus.

Par contre, s’il est testé négatif au 7e jour, le patient sera une nouvelle fois testé le lendemain. Si les deux tests sont négatifs, il pourra alors rentrer chez lui.

 

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