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Aviation : la création d’une compagnie privée en gestation

Air Mauritius devra-t-elle bientôt composer avec un concurrent ? L’option est en train d’être examinée avec tout le sérieux requis par un consortium d’entreprises et d’hommes d’affaires mauriciens. Certains sont basés dans la capitale anglaise.

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La mise sous administration volontaire de la compagnie nationale d’aviation, le 22 avril dernier, a ouvert les yeux à certains. Depuis des mois, ce consortium travaille sur son Business Plan avec le but de faire naître une nouvelle compagnie aérienne avec Maurice comme base d’opérations.

Aussi, la Watershed Meeting, durant laquelle les administrateurs d’Air Mauritius, nommément Sattar Hajee Abdoula et Arvindsingh Gokhool, devait donner des détails chiffrés sur leur plan de relance de la compagnie au Conseil d’administration, était attendue avec impatience. Cette rencontre était prévue lieu durant la première semaine de décembre.

Le report de sept mois de cette Watershed Meeting, obtenu, lundi, par les administrateurs, n’arrange cependant pas les papiers de ce consortium qui doit donc d’attendre jusqu’à juin de l’année prochaine pour savoir si Air Mauritius pourra redécoller et sous quelle forme.

Quoiqu’il en soit, il revient qu’une somme d’environ Rs 10 Md a déjà pu être négociée auprès de diverses institutions financières basées principalement à l’étranger.

Selon les membres de ce consortium, si Air Mauritius s’est retrouvée dans sa situation actuelle, ce n’est certainement pas à cause du marché, qui est, selon eux, très porteur, mais une suite logique d’une série de mauvaises décisions, alourdies par des coûts d’opérations extrêmement élevés.

Dans leur logique, une compagnie aérienne privée opérant Maurice allait rapporter gros et pour la compagnie, mais aussi pour le pays qui serait mieux desservi.

Décoller en souplesse

Pas question, cependant, de démarrer avec un grand nombre de destinations. Le développement du réseau se fera par étapes et de manière mesurée.

Dans le monde de l’aviation, plusieurs formules existent par rapport à l’acquisition d’une flotte. La compagnie peut acheter les avions qu’elle croit nécessaires ou elle les prend en leasing ou encore les loue avec le personnel.

Reste que toute l’opération est étroitement liée au destin d’Air Mauritius. Une mise en liquidation serait très certainement bénéfique au consortium qui aurait l’espace libre pour décoller en souplesse. Cela, à condition bien sûr qu’une nouvelle compagnie aérienne nationale ne soit pas créée.

Et qu’elle puisse obtenir un Air Operator’s Certificate, délivré par le Département de l’Aviation civile tombant sous le Bureau du Premier ministre. Ce certificat est un agrément délivré à une compagnie aérienne afin de pouvoir réaliser des opérations de transport commercial.

La seule autre entité à avoir tenté l’aventure à partir de Maurice est IBL. Le conglomérat avait créé Catovair en décembre 2005 pour desservir Rodrigues et La Réunion. Catovair espérait s’implanter durablement sur les liaisons inter-îles, mais le retard mis par le gouvernement mauricien à lui octroyer le statut de deuxième transporteur aux côtés d’Air Mauritius lui a été fatal.

En mai 2007, après avoir accumulé des pertes de Rs 200 millions, IBL a décidé de mettre fin à l’aventure.

La concurrence est cependant féroce. Outre Air Mauritius, plusieurs dizaines de compagnies aériennes desservent Maurice en temps habituel, car avec environ Rs 1,2 million de touristes en 2020, le marché était juteux.

Une autre incertitude reste la réaction des principaux marchés émetteurs de touristes après la pandémie de Covid-19.

 

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