Lutter contre les obstacles qui ralentissent le commerce régional a un coût. C’est pourquoi la Banque mondiale (BM) accordera à Maurice un prêt de Rs 521,5 millions pour l’implémentation de réformes en collaboration avec le Mozambique et les Seychelles.
Maurice bénéficiera d’un prêt d’USD 14,9 millions, soit Rs 521,5 millions, de la part de la BM. C’est plus précisément la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), filiale de la BM, qui accordera ce prêt à Maurice. Cette somme doit servir pour la mise en œuvre de réformes afin d’améliorer l’environnement commercial en Afrique, et notamment entre Maurice, les Seychelles et le Mozambique.
D’ailleurs, ces deux autres pays bénéficient également de prêts de la part de filiales de la BM. En effet, le Mozambique recevra un crédit d’USD 10 millions, soit Rs 350 millions, de la part de l’Association internationale de développement (IDA), alors que les Seychelles se verront prêter USD 5 millions, soit Rs 175 millions, de la part de la BIRD.
« Reconnaissant les effets pervers des obstacles au commerce, les trois pays ont convenu de collaborer à la mise en œuvre de réformes visant à lever les obstacles au commerce. Cette initiative s’appuie sur une masse croissante de connaissances sur les obstacles qui entravent le commerce des biens et des services en Afrique et sur les avantages économiques que peut procurer une plus grande intégration économique des pays africains », déclare Mark Lundell, directeur des opérations de la BM pour le Mozambique, Maurice et les Seychelles dans un communiqué de l’institution financière.
Cinq pays
Plus concrètement, les trois prêts accordés à Maurice, au Mozambique et aux Seychelles, doivent permettre la mise en oeuvre du Programme accéléré d’intégration économique (APEI) qui vise à créer un cadre politique plus favorable au commerce dans les pays bénéficiaires. Selon la Banque Mondiale (BM), l’APEI a pour objectif d’éliminer les obstacles au commerce, favoriser les échanges de services et accroître les ressources consacrées au renforcement des échanges commerciaux. Cela doit notamment passer par une gestion des risques aux frontières, une meilleure coordination des services frontaliers, une meilleure dissémination de l’information et la diminution des coûts d’importation des moyens de production et d’exportation. « Cette initiative amènera les pays africains à prendre encore plus conscience de la nécessité d’améliorer l’environnement commercial régional, lequel reste extrêmement fragmenté sur le continent. Par exemple, il faut en moyenne 108 heures et USD 542 à un exportateur pour se conformer aux procédures frontalières dans la région, comparé à 64 heures et USD 389 à l’échelle mondiale. Cela montre bien la nécessité de poursuivre résolument les réformes commerciales appuyées par la stratégie régionale africaine de la Banque mondiale », rappelle Ahmadou M. Ndiaye, Directeur de la Banque mondiale pour l’intégration régionale. En tout, ce sont cinq pays qui participent au programme APEI. En effet, en plus de Maurice, du Mozambique et des Seychelles, le Malawi et la Zambie bénéficieront prochainement de financements similaires de la part de la BM.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !