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Waylann Margotton, 11 ans, décède en Inde : sa mère Marjorie : «C’est un véritable cauchemar»

Waylann Margotton Les proches de Waylann sont anéantis.

Il souffrait de leucémie. Waylann Luciano Margotton, 11 ans, s’est rendu pour des traitements en Inde, il y a 15 jours. Hélas, il y a rendu l’âme, ses parents sont inconsolables. Sa mère devra patienter jusqu’à dimanche pour rentrer à Maurice. Seule, dans un pays inconnu, cette attente lui est  insupportable. 

Il n’y pas de plus grande douleur que la perte de son enfant. Marjorie Margotton témoignait, en larmes, sur les ondes de Radio Plus après la mort de son petit garçon. 

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Il y a environ deux mois, cette famille de Ste Catherine, St-Pierre, devait apprendre que leur enfant souffrait de leucémie. « Il a toujours été un enfant très actif. Jamais nous ne nous sommes rendu compte qu’il était malade. Il jouait comme d’habitude. Il a fait de la fièvre et il a reçu des médicaments. Quatre jours plus tard, il était toujours malade. Après des examens approfondis, on nous a appris qu’il souffrait d’une enflure au foie et d’une leucémie », explique Sandre Fineau, sa tante. 

Celle-ci est encore très choquée, comme le reste de la famille. « Pourtant, le traitement se passait bien. Selon le médecin, il réagissait bien au protocole. C’est après la 4e séance de chimiothérapie qu’il est tombé malade : ces pieds enflaient et il vomissait. Puis, il s’est affalé sur le lit », confie sa mère Marjorie. « J’ai demandé secours au voisin de chambre, un Mauricien employé de la force policière. Il a pris mon fils dans les bras et a couru à l’hôpital. Je n’ai pas été autorisée à entrer. Ils tentaient de le réanimer. Puis, le médecin m’a dit qu’il a fait un arrêt cardiaque et qu’il n’y avait plus rien à faire ». 

Dévastée, elle doit trouver la force d’entamer les démarches pour rapatrier le corps de son fils à Maurice. « C’est très dur de se retrouver dans un pays étranger avec un enfant malade. Imaginer la souffrance de devoir rapatrier son corps au pays. C’est trop de douleur. Je n’ai personne ici. Je ne peux fermer l’œil de la nuit. Je veux retrouver ma famille, pleurer dans les bras de mes proches ». 

Matthieu Margotton regrette profondément de ne pas être aux côtés de son épouse : « Mon fils s’est rendu en Inde, confiant que tout irait bien, qu’il rentrerait au pays en forme, pour retrouver sa famille et reprendre ses activités avec ses amis. Je m’interroge encore et je me sens si impuissant ».

Pas de vol avant dimanche 

Ce n’est que dimanche matin que Marjorie aura un vol direct de New Delhi à Maurice. Une attente qui lui est insupportable. Quel soutien est donc accordé aux familles mauriciennes dans de telles situations ? Où se rendre ? Qui contacter ? Qui aide aux démarches ? Dans une situation similaire, il est difficile d’exiger d’un parent qui vient de perdre son enfant d’entreprendre lui-même ses démarches. 

Intervenant à l’antenne de Radio Plus, Ramkrishna R., habitué des procédures administratives en Inde, estime que dans ce cas, « on aurait pu trouver des alternatives : par exemple, prendre le vol pour Bombay pour regagner Maurice au plus vite. Je suis très sensible à la détresse de cette mère. Comme elle est à New Delhi, je pense que les démarches iront plus vite. Sitôt qu’elle aura tous les documents nécessaires, tout ira bien. Entre-temps, je tenterai de contacter des Mauriciens sur place pour l’aider et la soutenir », promet-il. 

À l’heure où nous mettions sous presse, toutes les démarches avaient abouti, mais reste que la dame devra prendre le prochain vol dimanche, pour rentrer. 

Waylan, enfant sourire 

Tous se souviennent de lui comme un enfant sourire. Il ne ratait aucune des activités organisées dans son quartier. La dernière à laquelle il a participé : celle de l’association ‘Un enfant, un sourire’. Des photos et des souvenirs, c’est tout ce qu’il reste à sa famille, ses proches et ses amis. Son petit frère ne comprend pas encore tout de ce drame et pose beaucoup de questions. 

Quel est le rôle du ministère de la Santé ? 

Jameer Yeadally, attaché de presse au ministère de la Santé, avance que le ‘Overseas Treatment Plan’ est un système bien ficelé. « Ce plan inclut le financement des traitements non disponibles à Maurice (à hauteur de Rs 800 000), plus l’accompagnement de l’aéroport de Maurice à l’établissement hospitalier ainsi qu’au retour.

Un suivi est aussi mené durant le traitement à l’étranger. L’International Patient Service a instauré pour un meilleur soutien. Nous savons qu’ils ont besoin d’aide pour les démarches administratives et autres ». Certes, le service est constitué par l’administration indienne, mais un Mauricien y siège également. « Nous pouvons compter sur le soutien de l’ambassade pour aider les personnes dans le besoin. Dans les cas sévères, un médecin accompagne les patients ». Dès que la nouvelle est tombée, les officiers de la Santé auraient enclenché les démarches pour le rapatriement du corps.

 

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