Violent et agressif, un ado de 17 ans terrorise sa mère

L’autorité parentale est inversée. Les géniteurs tremblent devant leurs adolescents qui se sont transformés en tyrans. Ce phénomène n’est pas nouveau à l’île Maurice. Chaque semaine, des parents appellent la police pour demander de l’aide quant au comportement de leur progéniture à leur égard. D’autres ne savent plus à quel saint se vouer. Ci-dessous le témoignage d’une mère.

Priscilla, 40 ans, est une mère désespérée. Elle vit non seulement dans le désespoir, mais aussi dans la terreur. Cette habitante de Souillac ne sait plus quoi faire pour contrôler son fils âgé de 17 ans. Ce dernier est devenu incontrôlable. Battue à plusieurs reprises, cette mère a porté plainte contre son fils au poste de police de sa localité. Mais jusqu'à présent, aucune action disciplinaire n’a été prise pour freiner cet adolescent, considéré comme un « Child beyond control ». Ce dernier terrorise non seulement sa mère, mais aussi ses trois tantes âgées et d’autres proches.

Mariée, Priscilla est mère de cinq enfants, dont quatre garçons et une fille. Son aîné a 22 ans. La cadette est une fille de 19 ans. Puis vient le « tyran » âgé de 17 ans, suivi de deux autres garçons, âgés de 14 et 13 ans. Cette mère nous explique que son fils aîné et sa fille sont indépendants. Après son divorce, Priscilla a refait sa vie. Son fils de 13 ans vit avec elle. Or, après sa séparation avec son époux, le fils « tyran » est allé vivre avec son père, mais il faisait le va-et-vient chez sa mère. « Il avait 13 ans lorsque son père est allé en prison. C’est là qu’il est venu s’installer chez moi. Mais très vite, j’ai remarqué son caractère violent. Il n’arrivait pas à se discipliner. Il n’allait pas à l’école et a commencé à effectuer de petits boulots. Avec son salaire, il a commencé à boire et à consommer de la drogue synthétique. J’ai tout fait pour l’aider, mais il est devenu têtu et violent. Il a commencé à se rebeller contre moi », raconte-t-elle.

C’est avec beaucoup de tristesse que cette mère raconte comment le comportement de son fils a commencé à changer dès l’âge de 14 ans. Il présentait des troubles d’humeur. Il s’énervait et faisait des colères. Sa mère a essayé de le contrôler, mais en vain. La situation s’est empirée au cours des deux dernières années. Si bien qu’à l’heure actuelle, Priscilla vit un véritable calvaire aux côtés de son fils. « Pandan sa dezan-la, mo finn al tap laport tou lotorite konserne pou demann led : CDU, la polis, Brigade des mineurs, Ombudsperson for Children. Me personn pa inn pran aksyon. Zordi mo garson inn gagn 17 tan ek linn vinn pli pir », se lamente-t-elle.

En concubinage

Priscilla dit que les autorités ont refusé d'interner son fils mineur alors que ce dernier n'avait que 15 ans. L’an prochain, il aura 18 ans et sa mère pense qu’il ne va pas arrêter à semer la terreur au sein de la famille. « Mo bann ser zot bann dimoun aze. Zot sitan per, ki zot prefer ferm zot la port ek rest andan. Mo garson la finn squat zot lakaz ki ti vid. Li menas so bann matant. Li dir zot kit lakaz-la. Li telman violan ki mo bann ser tromatize. Li rod kass ar mwa ek mem avek so bann matant. Si pa donn li, li kraz partou », soupire-t-elle.

La dernière déposition consignée par Priscilla au poste de police de Souillac remonte au vendredi 22 octobre 2021. Elle a porté plainte contre son fils pour menaces et agressions. Aux dernières nouvelles, son fils s’est mis en concubinage avec une mère célibataire, comme lui âgée de 17 ans.

Cette dernière a un enfant d’un an et demi.  « J’ai informé la CDU et la Brigade des mineurs. Je connais bien le caractère de mon fils. La vie de cette mère-adolescente est à risque. Si li pann per pou bat mwa ek so ti frer ziska kass so lebra, eski li pou per pou agress son konkibinn kan li pou sou linfluans ladrog ? Mo souhete ki lorite konserne azir avan ki li tro tar », déclare Priscilla.

Du côté de la police, on nous informe qu’une enquête suit son cours concernant cette affaire.