Violence à bord : un jeune employé agressé et menacé au cutter par un collègue

Un banal trajet professionnel a viré à la scène de terreur, ce lundi 21 juillet, en plein cœur de Rose-Hill. À bord d’un véhicule d’entreprise, un jeune organisateur d’événements de 21 ans a été sauvagement agressé par un collègue qui aurait littéralement perdu tout contrôle. Insultes, coups, étranglement, menace de mutilation avec un cutter… L’affaire a été rapportée à la police de Rose-Hill dans les premières heures du lendemain.

Il est 13 heures quand la victime, domiciliée à la route principale à Rose-Hill, prend place dans un véhicule de société, aux côtés d’un collègue habitant la région de Bassin, Quatre-Bornes. Mais à peine le moteur démarré, le ton monte. Le suspect reproche à son collègue d’avoir colporté des propos à connotation sentimentale à leur sujet auprès d’un tiers. « Kifer to’nn dir to kamarad mo pe rod li pou bat li ? Kifer to pe fer fam ? To’nn al dir li sa koze-la ? » aurait-il hurlé. Tentant de calmer les esprits, la victime se défend : « Mo kamarad sa, mo bizin dir li. » Une tentative d’explication qui déclenche une explosion de violence.

Une gifle claque. Puis l’agression s’accélère. L’agresseur plaque la victime contre le siège, lui écrase la poitrine avec un genou, l’étrangle et le roue de coups de poing au visage. Pris au piège, l’organisateur de 21 ans étouffe, incapable de se dégager.

Mais le calvaire ne s’arrête pas là. Le suspect ouvre son sac et sort un cutter. Le regard noir, il profère une menace à peine croyable : « Sinkiem kout mo gagn twa… mo pou rey to figir avek sa cutter-la ! » Le jeune homme, terrorisé, réussit à échapper à la scène et file à l’hôpital Victoria où ses blessures sont constatées. Un PF 58 lui est délivré.

Quelques heures plus tard, la plainte est officiellement déposée au poste de police de Rose-Hill. Une enquête pour «  agression volontaire avec menace d’arme blanche  » est en cours. Le suspect n’a pas encore été formellement identifié : la victime connaît son prénom mais pas son nom complet.

Les enquêteurs cherchent à établir s’il s’agissait d’un accès de colère isolé ou du point culminant d’un conflit latent.