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Vidéos intimes : la Data Protection Commissioner attend le rapport de la police

Alors que la classe politique ne manque pas de pointer du doigt le silence ainsi que l’inaction de la Data Protection Commissionner, Drudeisha Madhub, cette dernière tient à apporter des éclairages. Elle affirme suivre de près l’affaire de fuite d’images personnelles du couple Akil Bissessur-Doomila Moheeputh. 

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« La loi est claire. S’il y a eu un ‘breach’ de données personnelles, et qu’il y a eu une plainte au niveau de notre commission, nous devons ouvrir une enquête. Au cas où nous voulons être proactifs dans une affaire, nous pouvons le faire. Mais s’il y a déjà une enquête qui est en cours, nous devons attendre les conclusions de l’investigation. Nous ne pouvons mener d’enquête en parallèle ». C’est ce qu’a expliqué la Data Protection Commissionner, Drudeisha Madhub, au Défi Plus. Cette dernière a été critiquée par les membres de l’opposition, notamment par la Women’s League du Parti travailliste (PTr). Celle-ci a, lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 15 septembre, déploré le silence de la Data Protection Commissionner sur la fuite des vidéos intimes du couple Akil BissessurDoomila Moheeputh. 

Drudeisha Madhub, contactée par le Défi Plus, a tenu à mettre les points sur les i. « Je suis l’affaire de très près. C’est faux de dire que je ne me sens pas concernée. Je dois toutefois me tenir à la loi qui gouverne la commission », a-t-elle ajouté. Si une plainte avait été référée à la Data Protection Commission, Drudeisha Madhub avance qu’elle aurait, à un moment ou à un autre, eu à faire appel à l’expertise de la police. 

« Il faut savoir que nous avons des techniciens au niveau de la commission, mais pas d’enquêteurs. Parallèlement, si la police a besoin de nos compétences techniques, nous répondons présent », a-t-elle ajouté. 

La Data Protection Commissionner affirme qu’une fois l’enquête policière bouclée, sa commission n’hésitera pas à se saisir de l’affaire s’il faut aller davantage en profondeur. « Une fois que nous aurons obtenu les conclusions de la force policière et si nous estimons qu’il y a des éléments sur lesquels nous devons aller davantage en profondeur, nous le ferons selon les dispositions de la loi », dit-elle. « C’est donc faux de dire que je ne m’intéresse pas à une telle affaire qui concerne la protection des données des gens », lance-t-elle. 

C’est en août 2007 que Drudeisha Madhub a été nommée au poste de Data Protection Commissionner. Elle avait, juste avant, occupé le poste de Senior State Counsel au bureau de l’Attorney General pour une période de six ans et demi.
 

 

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