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À Vacoas, Flacq et Ste-Croix : quand des citoyens arrêtent des voleurs 

Des citoyens ont récemment fait preuve de bravoure en mettant hors circuit des voleurs. Ils les ont ensuite confiés à la police. S’il salue de telles initiatives de courage, l’inspecteur Shiva Coothen demande toutefois au public de ne pas brutaliser les suspects pour ne pas compromettre l’enquête ou le procès. 

Trois affaires différentes, trois récits quasi similaires. Des citoyens lambda ont récemment maîtrisé des voleurs qu’ils ont surpris en flagrant délit. Acte héroïque pour certains, geste patriotique pour d’autres, leur initiative a en tout cas permis à la police de mettre des individus sous les verrous. 

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Pas plus tard que le mercredi 24 novembre, deux hommes soupçonnés de vol ont été maîtrisés par des civils. Cela s’est produit à La Marie. Dans l’après-midi, un planteur de 52 ans a rapporté une tentative de vol à son domicile. Il a raconté à la police avoir surpris un individu qui avait forcé une porte en aluminium dans l’arrière-cour de sa maison et qui arrachait des câbles électriques. 

Une partie des fils avaient déjà été placés dans des sacs, selon lui. Il dit être parvenu, avec l’aide de ses amis, à maîtriser le suspect. Wesley Cédric C.P.F, un habitant du quartier de 18 ans, a été confié aux bons soins de la Criminal Investigation Division (CID) de Vacoas. 

Durant son interrogatoire, le jeune homme a avoué plusieurs vols dans la région. Il a ensuite été placé en détention. Le jeudi 25 novembre, il a comparu devant le tribunal de Curepipe pour son inculpation provisoire. Puis il a été reconduit en cellule. 

Histoire quasi similaire à Riche-Mare, Flacq, le mercredi 24 novembre. Un homme a été intercepté avec deux autres complices par le propriétaire d’un garage automobile spécialisé dans la réparation de véhicules accidentés. Les trois s’affairaient à enlever des câbles électriques de certaines voitures lorsqu’ils ont été surpris. 

Le propriétaire des lieux a pu maîtriser l’un des trois hommes. Il s’agit d’un dénommé Jonathan S., âgé de 28 ans et habitant Cité Argy. La CID de Flacq a ensuite pris le relais en plaçant le suspect sous les verrous. 
Ses deux complices ont pu prendre la fuite. Mais la police les a déjà identifiés. Leur arrestation ne saurait tarder, apprend-on de sources proches de l’enquête. Quant à Jonathan S., il a comparu devant le tribunal de Flacq le jeudi 25 novembre. 

Enfermé dans une niche 

Autre affaire : celle d’un cambriolage à Ste-Croix, Port-Louis. Cela s’est produit le 3 novembre. Un homme a été surpris en flagrant délit alors qu’il cambriolait une boutique appartenant à une femme de 66 ans. Il avait fait main basse sur des cigarettes. 

Mais les proches de la sexagénaire, alertés par les bruits, se sont précipités sur place. Ils ont pu maîtriser le suspect. Pour éviter qu’il ne prenne la fuite, l’un d’eux l’a enfermé dans une niche. « Monn ferm li dan lakaz lisien e monn met kadna. Mo berger allemand ti par derier dan enn lot plas », confie le proche concerné.

À l’arrivée des policiers, l’homme a été conduit au poste. Durant son interrogatoire, il a fourni une fausse identité à la police. Flairant le subterfuge, les enquêteurs se sont tournés vers l’état civil et le bureau des cartes d’identité. Mais aucun des deux départements n’avait de données sur la fausse identité fournie par le suspect. Les policiers, dont l’inspecteur Muhammad et les sergents Forod et Pawnoma, ont fait prélever son empreinte, laquelle a été expédiée au Crime Record Office pour un exercice de comparaison. 

L’exercice a été fructueux. Ils ont pu confirmer l’identité du suspect. Il s’agit d’un dénommé Jacques Désiré Nina, fiché comme récidiviste notoire. Il était activement recherché par la police pour plusieurs vols commis à travers le pays, notamment dans la région de Rose-Hill, Coromandel, Beau-Bassin, Terre-Rouge et Souillac. Interrogé sur ces affaires, le suspect a avoué ces forfaits. Il a été traduit en justice avant d’être reconduit en cellule. Il est maintenu en détention policière.

L’inspecteur Shiva Coothen : « Aussitôt un suspect maîtrisé, il doit être confié à la police » 

Sollicité pour une réaction sur l’acte héroïque de ces citoyens, l’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office a déclaré : « Nou salie inisiativ sa bann sitwayin la. » Mais un citoyen peut-il appréhender un suspect ? L’inspecteur explique que l’article 17 de la District and Intermediate Courts (Criminal Jurisdiction) Act confère en effet à un citoyen le « power of arrest ». « Si trouv enn dimounn pe kokin ou pe fer nirmport ki deli, gagn drwa aret li ek gard li an detansion ziska lapolis arive. » 

En revanche, il prévient que ce pouvoir est limité lorsque les citoyens surprennent un hors-la-loi. Il soutient qu’aussitôt un suspect maîtrisé, il doit être confié à la police. Il demande au public de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter de brutaliser des suspects pour éviter de compromettre le procès. « Bizin pa agres bann sispe. Sinon Case lakour vinn feb lerla », conclut Shiva Coothen.

 

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