Usine Firemount : six blessés après une violente dispute entre deux groupes d'ouvriers bangladais

Un ouvrier bangladais vêtu d'un tee-shirt déchiré. Il arrive difficilement à fermer l'oeil de la nuit sur un matelas posé à même le sol. Un de ses compatriotes arbore, lui, des bandages et des pansements au visage. Voilà ce qu'on découvre sur une vidéo partagée par des ouvriers bangladais de l'usine Firemount à Saint-Félix mardi soir.

Il nous revient qu'une violente dispute a éclaté entre deux groupes d'employés bangladais de cette usine au sujet de leurs griefs portant sur leurs «mauvaises conditions» de travail et d'hébergement. Six ouvriers bangladais ont été blessés lors de cette altercation. Ils ont été transportés à l'hôpital. 

L'usine Firemount, soulignons-le, est le théâtre d'un mouvement de protestation depuis le début de soirée. Des centaines d'ouvriers bangladais ont manifesté dans l'enceinte de cette entreprise, spécialisée dans la confection de jeans, pour protester énergiquement contre leurs conditions de travail et d'hébergement. Ils déplorent aussi qu'ils n'aient pas encore reçu leur salaire pour le mois de septembre.

Devant cette situation, des membres de la Special Supporting Unit (SSU) ont dû être mandés sur place pour tenter de ramener le calme. Tout comme ceux du Passport and Immigration Office. 

A une heure du matin, la situation était encore tendue dans l'enceinte de l'usine. 

On attend toujours une réaction du côté de la direction de Firemount Textiles Ltd. Fondée en 1987, celle-ci fabrique des jeans qui sont exportés vers des pays comme les Etats-Unis, l'Angleterre, la France, l'Italie, l'Afrique du Sud, l'Espagne, entre autres.

Voici ce qu'a dit l'ouvrière bangladaise dans la vidéo : 

«Nous sommes prêts à retourner à Bangladesh, mais on ne nous laisse pas partir. Personne ne nous aide. Nous manifestons ici, mais rien ne change. Si la situation reste inchangée, nous nous suiciderons. Où est le gouvernement ?»