Un Noël pas comme les autres !

En ce samedi 25 décembre, nos compatriotes de foi catholique célèbrent la Noël. Mais cette année, cette fête sera célébrée en demi-teinte, car la Covid-19 vient bouleverser les traditions et habitudes. Mais pour le père Sylvio Lodoiska, il faut saisir l’occasion de la célébrer dans la sincérité de notre foi et non pas dans le côté ‘paraître’.

« Cette année sera différente des autres. Toutefois, ce que nous célébrons ne tient pas dans ce qui fait ‘la magie de Noël’, mais dans la vérité, voire la sincérité de notre foi. Du coup, c’est peut-être une occasion de diminuer le côté ‘paraître’ de cette fête pour mieux célébrer la profondeur du mystère de Noël », nous rappelle le père Sylvio Lodoiska, curé de la paroisse Saint-Sauveur, à Bambous.

Dieu s’est fait homme

En ce 25 décembre, les chrétiens du monde entier célèbrent la nativité. L’incarnation de Dieu est un point central de notre Foi, explique le prêtre. « Nous, les chrétiens, nous croyons que Dieu s’est fait humain en la personne de Jésus qui est venu habiter dans notre humanité. » Ainsi, à Noël, nous célébrons la nativité dans le monde entier. Pas l’anniversaire de Jésus, mais le fait que Jésus soit venu partager notre humanité dans toute sa faiblesse. Les pères de l’Église nous disent : « Le Fils de Dieu s’est fait homme pour que tous les humains deviennent enfants de Dieu », confie le père Sylvio Lodoiska. 

Des rassemblements sont organisés dans les différents quartiers.

En se faisant humain, Dieu s’humilie, poursuit le prêtre. Et de soutenir que les récits que nous livre la Bible insistent sur le fait que cette naissance s’est déroulée dans des conditions très modestes. Ainsi, l’accouchement de Marie, la mère de Jésus, va se dérouler dans une étable. Car Joseph et Marie n’ont pas trouvé de place dans le lieu d’accueil prévu. L’étable est le ‘berceau’ qui accueillera le nouveau-né. Et ce sera une mangeoire. Les premiers visiteurs seront les bergers.

Jésus, la lumière du monde

« À Noël, nous accueillons Jésus comme ‘la lumière du monde’, celui qui est venu nous retirer de nos ténèbres pour nous faire entrer avec Lui dans la lumière éternelle. N’est-ce pas durant la nuit qu’il convient de fêter la lumière ? C’est pour cela, explique-t-il, que les célébrations pour la Noël débutent dès le 24 décembre, avec la messe de minuit, mais de nos jours, il y a très peu d’endroit où on célèbre réellement à cette heure… »

Malheureusement, cette année bon nombre de fidèles ne pourront pas se rendre à l’église suite aux restrictions sanitaires en raison de la pandémie. Cependant, des rassemblements ont été et seront organisés dans les différents quartiers. « Par exemple, dans ma paroisse, nous invitons les fidèles à se rassembler dans les différents quartiers en respectant scrupuleusement la limite de 50, (quitte à faire deux, trois ou quatre rassemblements, selon le nombre de convives inscrits, pour écouter la Parole de Dieu et prier ensemble. Le prêtre tient à préciser que l’Évangile de Jean nous dit : ‘le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous’ (Jn 1,14). Ainsi, ajoute-t-il, la Parole de Dieu se fait chair et vient habiter parmi nous, d’où l’importance de l’accueillir chez nous… »

Pour ceux qui sont affligés par la perte d’un proche en ce jour de fête, le père Sylvio Lodoiska leur conseille de s’en remettre à Dieu. « Accueillez celui qui vient habiter chez vous pour partager votre peine. Mon frère est décédé le mois dernier : le Christ vient se mettre à mes côtés et partage ma peine comme il a pleuré son ami Lazare. »