Amrish Beergunnot, l’un des tous premiers infirmiers à avoir traité des patients atteints de la Covid-19 au New Souillac Hospital est d’avis que cette pandémie est venue redonner ses lettres de noblesses au métier d’u personnel soignant.
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Un « eye-opener ». C’est ainsi qu’Amrish Beergunnot qualifie la Covid-19. Cet habitant de Chamouny est celui qui avait fait le prélèvement sanguin au « patient zéro ». C’est ainsi qu’il s’est retrouvé parmi les premiers ‘frontliners’ à être confiné à l’hôpital de Souillac pour le traitement des premiers patients.
Une situation qui, souligne-t-il, n’a guère était facile pour ses collègues et lui. « Entre la crainte d’un côté et le devoir de l’autre, c’est finalement le dernier qui a primé », soutient-il.
Amrish Beergunnot ne manque pas de mettre l’accent sur le fait que ce fut un travail d’équipe. « On veillait les uns sur les autres. Lorsqu’un de nous revenait de la salle où étaient admis les patients infectés, un autre s’assurait que toutes les précautions soient prises pour éviter que celui-ci soit infecté à son tour », dit-il.
Il indique que les défis ne manquaient pas, comme par exemple la formation sur le tas des « attendants » qui étaient postés au Isolation Ward. Une formation « express » sur le port du Personal Protective Equipment (PPE) et d’autres mesures de sécurité. « Nous avons, dans certains cas, dû improviser. C’était un défi, mais ce fut une bonne expérience pour moi », dit-il tout en se réjouissant qu’aucun décès n’ait été enregistré parmi les infirmiers, bien que certains aient contracté le virus dans l’exercice de leurs fonctions.
Amrish Beergunnot se dit d’ailleurs heureux d’avoir fait partie de « la première équipe ». « Je suis d’autant plus heureux d’avoir pu aider à faciliter la tâche aux collègues qui nous ont remplacés par la suite et étaient inquiets, comme nous au commencement », dit-il.
Ce père d’un garçonnet de 3 ans estime que le service de santé est aujourd’hui mieux préparé à affronter une éventuelle deuxième vague. « Ce sera, je pense, moins stressant pour nous, le personnel, mais aussi pour nos familles. Mon épouse, bien que débrouillarde, était très inquiète lorsque je lui avais annoncé que je devais me rendre au travail et que j’allais devoir rester confiné à l’hôpital. Elle n’avait d’ailleurs pas fermé l’œil la nuit », souligne-t-il.
La pandémie, soutient Amrish Beergunnot, aura permis aux infirmiers de se redécouvrir. « Nous avons réalisé notre importance dans le service de santé. Je pense aussi que la société nous regarde, depuis avec un regard différent. Nous nous sentons valorisés », dit-il.
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