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Un an après l’Interdiction des sacs en plastique : sentiments partagés du public et des commerçants

Les sacs biodégradables s’écoulent difficilement sur le marché en raison de leur fragilité. Les sacs biodégradables s’écoulent difficilement sur le marché en raison de leur fragilité.

Une année déjà s’est écoulée depuis que le gouvernement a interdit la vente des sacs en plastique. Comment les Mauriciens et les commerçants arrivent-ils à s’en sortir sans l’utilisation de ce conteneur qui était autrefois précieux ? Le point.

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Cadran : 10 h 30, jeudi à Port-Louis. Les principales artères de la capitale grouillent de monde en ce début d’année. Dans cette chaleur étouffante d’été, les boissons rafraîchissantes trouvent très vite preneur. Aux marchés, la vente à la criée fait rage. Mais on ne voit nulle part les sacs en plastique, qui étaient autrefois disposés sur les étals. Il convient de préciser que l’interdiction de la vente des sacs en plastique est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2016.

Fifi, une commerçante, souligne que les sacs en papier et autres plastiques biodégradables, qui coûtent entre Rs 2 et Rs 5 l’unité, ne sont « pas trop prisés » par le public. « Il ne faut pas oublier que les sacs en plastique ont fait partie du quotidien des Mauriciens pendant des décennies. Mais depuis l’interdiction, qui a pris effet depuis le 1er janvier 2016, on constate que les clients préfèrent apporter leurs propres conteneurs. »

« Je salue l’initiative du gouvernement d’interdire l’utilisation des sacs en plastique. Cette matière non-biodégradable était source de pollution », poursuit Dinesh Giljone, un marchand de fruits. Le maraîcher rejoint les propos de Fifi, soulignant que des consommateurs optent pour l’utilisation des sacs en raphia. « L’utilisation des sacs en plastique a considérablement chuté depuis au moins une année. Même les sacs biodégradables et autres cornets en papier s’écoulent difficilement sur le marché en raison de leur fragilité. Un sac en papier, par exemple, peut contenir quatre pommes sans plus ! », laisse-t-il entendre.

Mesure applaudie

Richard Maunick, un habitué du Marché central et amoureux de plongée, salue l’interdiction des sacs en plastique. « L’utilisation des sacs en plastique avait tendance à causer un immense tort à l’écologie et au milieu marin. C’est ce que je constate lors de mes sessions de plongeon. Le nombre de sacs déversés dans les océans fait peur », se désole notre intervenant, qui se dit en faveur de la réintroduction des sacs en raphia et en toile.

« L’interdiction des sacs en plastique est une très bonne mesure. Le gouvernement devrait trouver un substitut aux conteneurs en papier et en plastiques biodégradables, ces matières étant fragiles. Nombreux sont les Mauriciens qui sont réticents à utiliser de grands sacs en raphia lorsqu’ils vont au marché », indique Cilla Oolaghen, une autre habituée du Marché central.

Rs 10 000 d’amende

L’inspecteur J. N. Brasse, de la Police de l’Environnement, précise que toute personne qui ne respecte pas les règlements est passible d’une amende ne dépassant pas Rs 10 000. En revanche, soutient-il, les étrangers qui foulent le territoire mauricien avec des sacs en plastique contenant leurs effets ne seront pas pénalisés.

 

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