Débat

Suspect nu et enchaîné: le 'strip search', une méthode qui fait polémique

Une photo de David Gaiqui le montrant nu, attaché à une chaise, a enflammé les réseaux sociaux.

Le strip search, connu comme la fouille à nu, suscite la polémique. Le détenu David Gaiqui a été soumis à ce type de fouille la semaine dernière. Une photo le montrant nu, attaché à une chaise, a enflammé les réseaux sociaux. Son avocat d’alors Me Anoup Goodary voulait dénoncer la «violence policière» contre son client. 

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Qu’est-ce que le strip search ? C’est une fouille effectuée sur toute personne soupçonnée d’un délit (anyone involved in a crime). Une fois placé en détention au poste de police, les données du suspect sont enregistrées. Il est informé de ses droits constitutionnels et avisé qu’il sera soumis à une fouille pour garantir sa sécurité et celle des officiers de police. Le prisonnier se déshabille dans un bureau et ses vêtements sont examinés de fond en comble.

Pourquoi ? Parce que certains malins trouvent toujours le moyen de cacher de la drogue, des objets pointus et dangereux (lames de rasoir). Les femmes, elles, dissimulent une pince à cheveux, des allumettes, un briquet. Les cheveux aussi sont inspectés. Dans le passé, la corde retenant un jogging a servi à plusieurs détenus à se suicider. Le corps du prisonnier est aussi inspecté pour s’assurer qu’il n’accusera pas ces gardiens de la présence de cicatrices.

Le détenu est aussi placé dans la position fœtale et doit tousser, afin d’expulser tout objet potentiel qui aurait été dissimulé dans ses organes intimes. L’exercice est fait en présence de plusieurs agents de police. Cette fouille corporelle dure plusieurs minutes, voire des heures.

 

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