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Surveillance de masse : le MSM réclame une commission d’enquête pour éteindre l’incendie

Selon le MSM, un ancien juge devrait présider la commission d’enquête sur l’affaire « Missie Moustass » et sur les « allégations d’écoutes téléphoniques ».

Le MSM exige une enquête transparente sur l’affaire « Missie Moustass » et les « allégations d’écoutes téléphoniques », un scandale impliquant un dispositif d’espionnage à 110 millions de dollars. 

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«Il est impératif que le peuple mauricien soit informé de la vérité, en toute transparence et sans influence politique. » Dans un communiqué publié samedi matin, le Mouvement socialiste militant (MSM) réclame la création d’une commission d’enquête sur « les allégations d’écoutes téléphoniques de masse » et l’affaire « Missie Moustass ». La direction du parti propose qu’un ancien juge de la Cour suprême en prenne la tête.
L’initiative du MSM intervient alors que le gouvernement du Changement, dirigé par Navin Ramgoolam, l’accuse d’avoir mis en place un dispositif d’espionnage massif. À l’Assemblée nationale, le mardi 4 février dernier, ledit Premier ministre a dévoilé les premières conclusions d’une enquête menée par des experts internationaux et la police. Leur verdict est « accablant » : le précédent gouvernement aurait orchestré une surveillance généralisée des citoyens, interceptant appels, messages et données internet.

Dispositif de surveillance

D’après l’enquête, ce dispositif de surveillance aurait été acquis en 2017 auprès de la société israélienne VERINT. Il aurait été renforcé en 2022 par l’achat de nouveaux équipements. Montant total de l’opération : plus de 110 millions de dollars, auxquels s’ajoute un contrat annuel de 7,5 millions de dollars pour la maintenance, confiée à la société PertSol, basée à Dubaï.

Le système reposait sur plusieurs stations disséminées à travers l’île et connectées aux infrastructures des principaux opérateurs télécoms. Objectif : intercepter et analyser sans distinction les communications transitant par WhatsApp, Facebook, TikTok, Signal et même les courriels.

Loin d’être un outil strictement encadré, le dispositif aurait été installé directement dans les infrastructures des opérateurs télécoms, tout en restant sous le contrôle exclusif de la Counter Terrorism Unit (CTU) et du National Security Services (NSS). En l’absence de toute supervision indépendante, les autorités avaient carte blanche pour espionner la population. Selon nos informations, ce système aurait permis l’interception massive des appels fixes et mobiles, mais aussi du trafic internet. Toutes ces données étaient collectées, stockées et exploitées à des fins encore floues.

Le Dimanche/L’Hebdo a tenté d’obtenir une réaction du Sun Trust Building. On nous a fait comprendre que le communiqué publié samedi est limpide. Même réponse de la part du leader de l’opposition, issu du MSM. « Le communiqué est clair. Il n’y a pas de déclaration », a déclaré Joe Lesjongard. Adrien Duval, député correctif du Parti mauricien social démocrate (PMSD) et Whip de l’opposition, a également été sollicité, mais sans succès. 

 

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