
Stéphane Adam, directeur de Pulse Analytics, est attendu mardi devant l’Anti-Money Laundering Unit du CCID pour une « further enquiry », dans le cadre de l’enquête portant sur le transfert d’un million de dollars américains (Rs 45 millions), octroyé par la MIC à sa société en octobre 2024.
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Le financement, officiellement pour soutenir les activités de recherche et d’analyse électorale de cette entreprise spécialisée en data science, fait depuis plusieurs semaines l’objet d’investigations approfondies.
Début mars, l’Anti-Money Laundering Unit du CCID a procédé à l’arrestation des dirigeants de Pulse Analytics, Stéphane Adam et Mary-Queenie Adam, sous l’accusation de « complot en vue de frauder ».
Les soupçons portent notamment sur un sondage publié par Pulse Analytics le 28 octobre 2024. Cette étude, diffusée sur Facebook à une dizaine de jours des élections générales, anticipait une victoire de l’Alliance Lepep, conduite par le Mouvement socialiste militant (MSM). Or, le scrutin du 10 novembre a finalement consacré une victoire sans appel de l’Alliance du Changement, qui a remporté l’ensemble des sièges parlementaires par un 60-0.
Du côté de Pulse Analytics, la ligne de défense, qui devrait être présentée aux enquêteurs du CCID, repose sur la crédibilité méthodologique de l’enquête d’opinion. L’entreprise met en avant la « convergence inattendue » entre son analyse publiée le 28 octobre et un rapport électoral émis quelques heures plus tard le même jour par Fitch Solutions, société de conseil et d’analyse économique reconnue au niveau international, au même titre que Moody’s ou S&P Global. Ce rapport, relayé par Bloomberg, prévoyait lui aussi un maintien du MSM au pouvoir.
« Cette convergence inattendue vient remettre en question la lecture accusatoire qui entoure Pulse Analytics. D’autant plus que l’entreprise avait auparavant prédit avec précision les résultats des élections générales au Mozambique plus tôt la même année », confie-t-on chez Pulse Analytics.
Ce décalage entre les prévisions de Pulse Analytics et les résultats effectifs du scrutin du 10 novembre a suscité des accusations de manipulation de l’opinion publique à travers un sondage présumé fallacieux. Des voix critiques estiment que les fonds de la MIC auraient pu être utilisés dans une tentative d’influencer l’électorat.

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