Soupçons de malversation : la SST maintient la pression sur Sherry Singh

• D’autres cadres de Mauritius Telecom bientôt interrogés

Accusé de « conspiracy to defraud Mauritius Telecom », Sherry Singh a été arrêté vendredi, pour la troisième arrestation en cinq mois. La Special Striking Team (SST) maintient la pression sur l’ancien Chief Executive Officer (CEO) de Mauritius Telecom (MT). Les enquêteurs le soupçonnent de malversation en lien avec l’acquisition des Smart Box pour le projet de télévision 4K du service MyT. La police affirme être en possession de documents « accablants » concernant les transactions entre Mobimea, dirigée par Danesh Ellayah qui est un proche de Sherry Singh, et MT dans le cadre de ce projet. 

Le directeur de Mobimea a également été arrêté vendredi et provisoirement inculpé de « conspiracy to defraud Mauritius Telecom ». Danesh Ellayah et Sherry Singh ont été libérés contre une caution de Rs 50 000. Les deux hommes ont dû signer une reconnaissance de dette d’un montant de Rs 300 000. 

À ce jour, au moins six cadres de MT ont été auditionnés. Les enquêteurs ont récupéré des documents qui démontreraient des transactions douteuses entre MT et Mobimea. 

Les diverses étapes entre l’appel d’offres et l’octroi du contrat sont minutieusement examinées. La SST interrogera d’autres cadre de MT impliqués dans cette procédure. Les enquêteurs veulent faire la lumière sur l’achat de ces 340 000 Smart Boxes par MT dans le cadre du projet de télévision 4K, qui ont coûté 90 dollars l’unité. Or, selon la police, à l’époque, ce produit était disponible sur le marché mondial à environ 10 dollars l’unité. Elle soupçonne que la différence a été transférée vers Dubaï sur des comptes bancaires au nom de sociétés gérées par Danesh Ellayah. Il ressort qu’au moins 70 000 de ces Smart Box se trouveraient toujours dans un entrepôt de MT.

Vendredi, toujours dans le cadre de la même enquête, l’épouse de l’ex-CEO de Mauritius Telecom, a également été interpellée par la PHQ SST. À la demande des enquêteurs, Varsha Singh les a conduits dans les locaux de sa compagnie à Quatre-Bornes, pour une perquisition.