Interview

Sheila Filippi, directrice de Beachcomber Italie : «Alitalia revient pour développer le marché sur le long terme»

Sheila Filippi

Suite au vol inaugural d’Alitalia le lundi 29 octobre, Sheila Filippi, directrice de Beachcomber Italie, évoque les perspectives touristiques du marché italien. La compagnie compte brasser large du bassin européen en vue d’attirer davantage de visiteurs à Maurice, dit-elle.

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Malgré une longue absence d’Alitalia à Maurice, Beachcomber est resté très présent en Italie grâce au bureau que vous dirigez. Comment expliquez-vous l’assiduité du groupe sur ce marché ?
Cela fait vingt-neuf ans déjà depuis que Beachcomber a ouvert un bureau en Italie. J’ai commencé très jeune en tant que représentante pour les hôtels du groupe. Aujourd’hui, nous formons une belle équipe et nous occupons une place importante sur le marché en vue de vendre la destination mauricienne et les hôtels. Je pousse beaucoup pour le pays parce que je suis Mauricienne.

Quel est votre sentiment maintenant qu’Alitalia fait son retour à Maurice ?
C’est un énorme plaisir. D’ailleurs, après tant d’années, c’est avec beaucoup d’émotion que nous avons accueilli le lundi 29 octobre l’avion d’Alitalia à l’aéroport SSR. C’était exceptionnel ! Alitalia revient avec de bonnes intentions pour développer le marché sur le long terme. Le marché italien répond très fort à l’offre. La demande reste élevée pour les clients.

Il y a également une diaspora mauricienne importante en Italie…
Effectivement, il y a une très grosse communauté mauricienne en Sicile, notamment dans une ville portuaire de Catane, à Milan, ainsi que dans d’autres endroits. Je vis dans la ville de Bergame, dans le Nord d’Italie. Il y a réellement une forte quantité de Mauriciens.

Quel est l’avantage concurrentiel du groupe Beachcomber sur le marché italien ?
De parler de la destination en tant qu’une île qui mérite d’être connue. Maurice est un pays exceptionnel qui offre le sourire et la chaleur des Mauriciens. Je ne dis pas cela parce que je suis à Maurice. Mais, je suis Mauricienne et je sais ce que c’est que d’être reçu par des Mauriciens. Nous continuons à favoriser tous les hôtels du groupe, dont Royal Palm, Dinarobin, Paradis et autres.

Y a-t-il des arguments qui pourraient influencer positivement la compagnie à offrir un ou deux vols par semaine de mars à novembre 2019, période où Alitalia fera son break ?
De retour après tant d’années, Alitalia a besoin de mieux cerner et comprendre le marché mauricien. Le redémarrage des vols est très satisfaisant. Les avions sont tous pleins. Cela a l’air de bien fonctionner. On est tous là pour pousser pour des vols. Maurice mérite d’être vendu 365 sur 365 jours.

Le vice-président Leisure d’Alitalia, Nicola Bonacchi, a annoncé des opérations pour encourager les arrivées du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne. Qu’en est-il de la région ibérique ?
Je pense que la région ibérique est très importante pour la compagnie d’aviation. N’ayant pas de vols directs sur Maurice, l’Espagne et le Portugal constituent des parts importantes pour Alitalia. Je sais qu’ils sont en pourparlers pour des actions de marketing sur ces marchés pour la destination de Maurice, tout comme pour les marchés grec et russe. Des représentants de ces deux pays nous ont accompagnés pour le vol inaugural. Leur intention est de vraiment développer tout le bassin européen.

Concernant le marché de la péninsule ibérique, quelle croissance pourrait-on s’attendre avec l’arrivée d’Alitalia ?
C’est un marché qui a un important potentiel. Ils aiment la destination mauricienne parce qu’ils se sentent chez eux. Quelques années de cela, le marché italien touchait 65 000 visiteurs. Aujourd’hui, on tourne autour de 35 000. Mon objectif est d’atteindre 60 000 à 65 000 de clients.

 

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