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Sentiment d’insécurité - L’ASP Roshan Kokil : «Le taux de  criminalité n’a pas augmenté»

Des crimes crapuleux, des affaires non-élucidées, des gangs armés jusqu’aux dents qui sévissent… Un sentiment d’insécurité gagne la population.

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Que font les autorités pour rétablir l’ordre et la paix publique ?

Pour répondre à cette question Jean-Luc Émile et Elodie Domun ont reçu sur le plateau de l’émission Au cœur de l’Info trois invités. Ils sont l’assistant surintendant de police (ASP) Roshan Kokil, du Central Criminal Investigation Department (CCID), Ashitah Aujayeb-Rogbeer, chargée de cours en droit et criminologie et justice pénale à l’Université de Maurice, Dev Jokhoo, ex-directeur du National Security Service, et Vik Ramsamy, responsable de sécurité.

D’emblée, l’ASP Kokil s’est voulu rassurant. Selon lui, les statistiques ne reflètent pas le tableau sombre que certains brossent en parlant de la criminalité. Le taux de criminalité à Maurice, surtout le nombre de morts, a-t-il fait ressortir, n’a pas augmenté de manière drastique. 

« En 2019, la police a recensé 239 dead bodies, dont 37 cas de « suspected foul play », contre 240, dont 33 décès suspects en 2020 », a ajouté l’ASP Kokil. « Dans le jargon de la police, quand on parle de ‘dead body’, cela englobe les cas de suicide, de noyade, les homicides et également les décès de causes naturelles. » 

Selon lui, le public a l’impression que la criminalité a augmenté, car aujourd’hui, beaucoup plus de cas sont rapportés dans la presse.  
L’ancien patron des services des renseignements, Dev Jokhoo, s’est lui interrogé sur la « direction que prend la police en ce moment. » Selon la Police Act, a-t-il dit, « the main duty of the police is to prevent and detect the offense ». Or, a-t-il fait ressortir, si on n’arrive pas à élucider un crime, c’est qu’il y a un problème. 

Ashitah Aujayeb-Rogbeer est également d’avis que le nombre de crimes n’a pas augmenté. « Cependant, il y beaucoup plus d’informations qui circulent », a-t-elle indiqué. La chargée de cours en droit et criminologie a évoqué une crise de confiance au sein de la population. « Les gens n’ont plus confiance dans les autorités », a-t-elle affirmé. 

Vik Ramsamy, qui opère dans des boîtes de nuit, estime que la police fait du bon travail sur le terrain. « Quand des gros bras viennent semer la pagaille, nous choisissons de solliciter la police. Notre rôle est d’assurer la sécurité des clients du club, mais nous agissons dans des paramètres bien précis », a-t-il soutenu. 

Évoquant les bandes organisées, il a souligné que ces dernières existent depuis toujours. Toutefois, selon lui, « aujourd’hui, les gangs sont plus visibles. » 

  • LDMG

 

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