Vikram Sevathean offre des repas à des nécessiteux

Vikram Sevathean, 42 ans, un habitant de Souillac, fait du social depuis bientôt neuf ans. Cette semaine, une photo de lui donnant à manger aux enfants de squatteurs dans la région de Petite-Rivière a fait le tour de la toile. Il sillonne l’île dans son camion, dans lequel il a aménagé une cuisine.

Vikram Sevathean est un maraicher qui vient d’une famille modeste. Il travaille à son compte et trouve toujours un moment pour aider les personnes dans le besoin. Grâce à son camion, dans lequel il a aménagé une cuisine, il sillonne l’île avec son épouse. Ils préparent des repas chauds sur place qu’il offre ensuite. 

Pour lui, voir le sourire sur les lèvres des personnes dans le besoin après un ventre rempli est inestimable. « Je n’ai aucun agenda politique. Mon objectif est d’offrir à manger à des nécessiteux. Pendant mon temps libre, je sillonne l’île et je m’arrête dans des endroits où résident des personnes qui sont dans le besoin. Au fil des années, j’ai su repérer les endroits et actuellement, j’offre à manger dans dix-sept endroits à travers l’île. Grâce à la plaque à gaz que j’ai installée dans ma camionnette, je prépare à manger sur place pour offrir des repas chauds, tout en évitant de faire de la pollution », explique-t-il.   

Il a eu le déclic, il y a neuf ans, alors qu’il vendait de la nourriture à Rose-Hill, lors d’un tournoi de pétanque. « Ce jour-là, en fin de journée, il y avait de la nourriture qui était restée et je ne voulais pas la gaspiller. J’ai demandé à un gardien où je pouvais le distribuer et il m’a dirigé vers Camp-Levieux. En me rendant sur place, j’avais fait une vidéo. Après quelques jours, lorsque j’ai revu la vidéo, l’image d’un enfant qui attendait dans la queue avec un morceau de pain et son bol m’a profondément touché. Je me suis alors dit que je devais être sur le terrain plus souvent pour être au service des plus démunis. Je suis croyant et je pense que faire du social est la plus grande prière qui existe. »   

Vikram explique qu’il a une affection particulière pour les habitants de Petite-Rivière, qu’il côtoie depuis le début de son parcours social. D’où son envie de commencer un projet pour l’autonomisation des femmes de cet endroit. « J’ai découvert cet endroit en sillonnant l’île. Cela fait neuf ans que je m’y rends régulièrement pour leur donner à manger, que je mange à la même table qu’eux et que je joue avec les enfants. J’aime passer la journée et vivre l’instant présent avec eux. Certains de ces enfants ont pratiquement grandi sous mes yeux. Je veux non seulement leur donner le poisson, mais aussi leur apprendre à pêcher ! L’objectif est de construire un atelier et d’investir une somme d’argent pour apprendre à ces femmes à recycler les roues usées en produits artisanaux/pots de fleurs. Le public qui vient faire des dons pourra les acheter, afin de soutenir ces personnes au bas de l’échelle », explique-t-il.   

Pour les fêtes de fin d’années, il offrira un déjeuner et du matériel scolaire aux enfants de Petite-Rivière, de Pointe-aux-Sables et de Souillac. Il le fera avec le soutien de bénévoles et de sponsors.