Des responsables de départements mis à l’écart, un personnel surchargé de travail ainsi que des manquements au niveau du recrutement. Autant de points relevés par la Tertiary Education Commission (TEC) dans un rapport sur le Mauritius Institute of Education (MIE)
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Le fonctionnement ainsi que l’organisation du Mauritius Institute of Education (MIE) sont au cœur du Report of the Third Cycle Audit of Mauritius Institute of Education publié la semaine dernière par la Tertiary Education Commission (TEC). Si la contribution du MIE a été saluée à plusieurs niveaux, principalement pour sa contribution dans le domaine de l’éducation ou encore pour le dévouement et le professionnalisme de ses employés, en revanche, plusieurs manquements ont été observés au niveau de la hiérarchie de cette institution.
Ainsi, après avoir pris note que le poste de Deputy Director soit vacant depuis 2007, les auditeurs de la TEC recommande que ce poste soit rempli, étant donné qu’il y a plusieurs responsabilités qui y sont attachées. « …the post of Deputy Director of the Mauritius Institute of Education be filled as a matter of high priority », peut-on ainsi lire dans le rapport. Il y a eu par le passé des procédures qui ont été lancées par le MIE afin d’effectuer un recrutement en ce sens, mais en raison de « procedural issues », cela n’a pu être fait.
Le rapport de la TEC met également en exergue la mise à l’écart des Heads of Departments, malgré le fait que le conseil du MIE ait, dans le passé, recommandé que les responsables de départements doivent être mis à contribution dans les procédures de recrutement. Les auditeurs font également ressortir que de nouveaux règlements ont d’ailleurs été apportés à la MIE Act en 2017, afin de régulariser l’inclusion des responsables de départements dans de telles prises de décision. Malgré cela, le panel a appris que plusieurs décisions portant sur le recrutement au MIE ont été effectuées « without taking into full account the recommendations of the respective/corresponding HOD.» Les rédacteurs de ce rapport de la TEC suggèrent ainsi que la voix des responsables de départements ne soit pas uniquement entendue par l’Appointment Committee, mais qu’elle soit formellement prise en considération.
Les rapporteurs demandent que davantage d’efforts soient faits par le MIE afin de mettre plus d’accent sur le recrutement de personnel académique chevronné et qui est capable d’enseigner à différents niveaux dans les écoles. D’autre part, en ce qu’il s’agit du personnel existant, le rapport suggère que «recruited from the secondary sector to be provided with opportunities to experience practical classroom teaching at primary and pre-vocational levels placement programmes and staff development. » Il souligne que le MIE a rapporté plusieurs difficultés à recruter du personnel dans des ‘specialised areas’, notamment parce que la politique de l’organisme se limite au recrutement de lecturers.
Autre point noir qui a été rapporté à la TEC : la frustration qui règne parmi les employés concernant leurs attributions. En effet, outre le travail qu’ils doivent abattre au niveau académique, tel que l’enseignement et la recherche, ils sont aussi appelés à participer dans l’élaboration des programmes et la préparation des manuels. Ainsi, les auditeurs de la TEC ont fini par conclure que certaines tâches du MIE ont préséance sur la recherche.
Om Varma : «Ce n’est pas un exercice de blâme»
Sollicité pour une réaction sur le contenu de ce rapport, Om Varma, directeur du MIE, a affirmé que ce genre de rapport fait toujours des commentaires visant à améliorer le fonctionnement des institutions. « Il ne s’agit pas d’un exercice de blâme », a-t-il tenu à faire ressortir. Il soutient que le MIE avait, avant cet exercice, remis un Self Evaluation Report et c’est à la suite de cela, dit-il, que ce panel fait des recommandations.
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