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Saison des mariages : Les Mauriciens réduisent leur budget de plus de 30 % pour l’achat des bijoux 

Rings Depuis la pandémie de la Covid-19, les opérateurs enregistrent une baisse drastique de leurs ventes.

Depuis que la pandémie de la Covid-19 a frappé le pays, le secteur de la bijouterie se trouve dans le rouge.  Peut-on s’attendre à une reprise des activités durant la saison des mariages ?  Les opérateurs s’expliquent… 

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Déjà fragilisé par la hausse constante du prix de l’or depuis deux ans, le segment du luxe, notamment la bijouterie a subi de plein fouet la pandémie de la Covid-19. L’impact économique de la crise sanitaire continue d’impacter lourdement le secteur. 

Chez Mikado, spécialiste en horlogerie et joaillerie, il faut compter une baisse de plus de 20 % sur les ventes par rapport aux mois pré-Covid-19.  « Même s’il y a eu une légère reprise sur les ventes depuis décembre dernier, on constate que le budget des Mauriciens a drastiquement baissé », fait ressortir le directeur Anand Chakowa. À titre d’exemple, si auparavant les Mauriciens allouaient un budget variant entre Rs 10 000 à Rs 25 000 pour l’achat d’un bijou, aujourd’hui ils dépensent entre Rs 5 000 et Rs 10 000.  Varoun Matikola, directeur de la bijouterie D. Matikola, partage le même avis. « À l’approche de la saison des mariages, on note une légère amélioration des ventes par rapport aux derniers mois. Cependant, les Mauriciens se montrent plus prudents sur le budget », explique notre interlocuteur. Ce dernier estime que les clients ont réduit leur budget de 30 % quant à l’achat des bijoux pour les mariages. 

La directrice de Cutting Works Ltd, Sadhna Sokhal, rejoint cet argument. « En cette période de mariages où les bijoux demeurent très prisés, on constate que les Mauriciens se cantonnent au minimum. Chez nous, il faut compter une baisse entre 25 % et 30 % dans le budget pour l’achat des bijoux  », souligne notre interlocutrice.  Selon elle, après la Covid-19, les Mauriciens ont revu leurs priorités. « Par exemple, avec les tarifs promotionnels que proposent les hôtels à la clientèle locale, les Mauriciens préfèrent passer un weekend à l’hôtel en famille au lieu d’investir dans les bijoux », observe-t-elle. 


Chute de la clientèle étrangère 

Selon nos interlocuteurs, avec la fermeture des frontières, la vente des bijoux auprès des étrangers a aussi chuté.  « Les touristes faisaient partie d’un marché niche très prometteur. Mais cette clientèle est quasi-inexistante aujourd’hui », déplore Anand Chakowa.  

De son côté, Cutting Works Ltd, dont 60 % de la production étaient dirigés vers le marché anglais, peinent désormais à écouler ses produits. « Avec la crise qui sévit toujours en Angleterre et la fermeture des frontières, il n’y a plus d’exportations  », martèle-t-elle. 

 

Le prix de l’or ne cesse de grimper 

Un autre gros défi auquel font face les opérateurs dans la bijouterie est la hausse constante du prix de l’or.  « En sus de la baisse dans la demande des bijoux, avec le prix de l’or pratiqué, la situation devient encore plus difficile », déplorent-ils. Anand Chakowa avance que le prix a grimpé de plus de 40 % durant ces derniers mois.  Pour sa part, Varoun Matikola indique que le prix de l’or est passé de Rs 1 800 le gramme, avant Covid-19, à Rs 2 500 le gramme.

 

 

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