Rezistans ek Alternativ dénonce les injustices fiscales

Pour Rezistans ek Alternativ, la population mauricienne fait face à une véritable injustice. Cela, au profit des compagnies du privé qui sont en train de réaliser de gros bénéfices.

Les profits générés par plusieurs entreprises mauriciennes ainsi que leurs contributions fiscales ont été commentés par Ashok Subron, de Rezistans ek Alternativ. Face à la presse, le samedi 25 février, il met en avant le fait que des entreprises de divers secteurs du pays ont, ces dernières années, bénéficié de subsides considérables. « Rs 9,95 milliards ont été puisées du Consolidated Fund pour les compagnies du privé. En 2020, le secteur hôtelier a obtenu Rs 8,2 milliards, alors que le secteur manufacturier a eu droit à des subsides de Rs 2,3 milliards. »

Malgré les profits qui ont été réalisés au cours des dernières années par de nombreuses entreprises, « tout cet argent qui provient des fonds publics n’est pas encore retourné dans les caisses de l’État », souligne Ashok Subron. Et d’ajouter que les compagnies ne paient pas autant de taxes que les Mauriciens. « La plupart des familles mauriciennes sont taxées à hauteur de 41 % de leurs revenus, contrairement aux entreprises qui, elles, ne paient pas autant. C’est donc une grave injustice fiscale », fait-il ressortir. 

Ainsi, pour Ashok Subron, l’heure du remboursement a sonné. « Il est temps de rembourser. Il faut établir un calendrier de payback, dans un souci de justice sociale. »

La dépréciation de la roupie a également été commentée. Il s’agit là, estime Ashok Subron, d’une autre injustice. « Tous les acteurs impliqués dans le secteur de l’exportation font des profits énormes. Ceux qui sont actionnaires dans des compagnies spécialisées dans le secteur de l’exportation sont en train d’obtenir d’énormes bénéfices et cela, au détriment des Mauriciens qui doivent trouver plus d’argent pour pouvoir faire leurs achats », avance Ashok Subron. Tout cela relève ni plus ni moins d’une injustice « grotesque ». « Nos économistes prédisent d’ailleurs une situation de dépréciation permanente », rappelle-t-il. 

Ainsi, en tenant en ligne de compte les profits énormes réalisés par plusieurs compagnies à travers la dépréciation de la roupie et les aides sociales de plusieurs milliards de roupies que d’autres entreprises ont obtenu du gouvernement et la cherté de la vie, « nous sommes en train d’entrer dans une dynamique de vampirisme au niveau de l’économie », dénonce-t-il.