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Regressive mark-up : éventuelle fermeture des pharmacies en guise de protestation

Le « regressive mark-up » sera introduit sur huit types de produits pharmaceutiques.

Se dirige-t-on vers un go-slow ou une fermeture des pharmacies du privé pour une durée indéterminée ? C’est en tout cas ce qui était prévu si les autorités ne revenaient pas sur leur décision d’introduire le regressive mark-up sur huit des 11 types de produits pharmaceutiques, dont de nombreux médicaments couramment utilisés. La décision a été prise à l’issue du Conseil des ministres du 3 mars dernier.

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Une lettre avait été adressée au Bureau du Premier ministre en vue d’une table-ronde et les autorités avaient jusqu’au 30 mars pour réunir les parties concernées afin de trouver une solution. La date butoir étant passée, le comité exécutif de la Pharmaceutical Association of Mauritius (PAM) envisage de se réunir pour décider de la marche à suivre, explique Chetan Dookun. « Nous envisageons de prendre des actions pour faire entendre notre voix », souligne-t-il. 

« Notre position n’a pas changé. Le regressive mark-up est un coup de massue pour la profession », ajoute Siddique Khodabocus. Le regressive mark-up est normalement institué pour faire baisser le prix des produits qui coûtent très cher. En parallèle, il  aurait dû y avoir une augmentation de la marge sur les médicaments génériques afin d’encourager les pharmaciens à promouvoir ce type de produits qui sont tout aussi bons que les originaux, soutient-il. « De la façon dont cela a été présenté, la marge de profit des pharmacies va baisser de manière globale, ce qui affectera les revenus des pharmaciens. Le manque à gagner peut avoisiner les 18 % », affirme-t-il.

Le président de l’Union des pharmaciens est d’avis qu’il y a des choses plus concrètes qui peuvent être faites dans l’intérêt des patients, comme l’importation parallèle et une valorisation des médicaments génériques, qui se vendent bien moins cher que les originaux tout en étant aussi efficaces. Il plaide aussi pour une étude afin de comprendre pourquoi certains patients préfèrent acheter leurs médicaments en pharmacie au lieu de les obtenir gratuitement dans les centres de santé du service public. 

Siddique Khodabocus est d’avis que cela permettrait au gouvernement de mieux comprendre la situation et accorder un subside pour les médicaments qui ne sont pas disponibles dans le service public. Il déplore qu’au lieu de résoudre le problème, « les autorités tentent de tuer la profession ». Ce qui sera au détriment des patients.

 

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