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Rapport sur l’International Religious Freedom du département d’État américain : la sous-représentation des minorités dans la Fonction publique abordée

Le dernier rapport du département d’État américain examine divers aspects de la pratique religieuse à Maurice, ainsi que le cadre juridique qui l’encadre. Une attention particulière est accordée à la sous-représentation des minorités et aux tensions interreligieuses dans le pays.

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Dans son « Report on International Religious Freedom », le département d’État américain s’est penché sur la question de la représentativité des minorités à Maurice, notamment au chapitre « Government Practices ». Ce rapport met en lumière les préoccupations persistantes concernant la sous-représentation de certaines communautés dans les sphères gouvernementales et administratives du pays.

Le département d’État américain a aussi mis en lumière les défis auxquels sont confrontées certaines communautés religieuses à Maurice. Parmi ces défis, la reconnaissance officielle des groupes religieux par le gouvernement occupe une place centrale. Le rapport fait ainsi état du fait que le gouvernement a reporté l’action de reconnaissance de l’Assemblée de Dieu, une dénomination pentecôtiste, en tant que religion. « Cette dénomination a demandé cette reconnaissance au gouvernement depuis plus de 20 ans. À la fin de l’année, le groupe était toujours considéré comme une association. Le gouvernement n’a pas fourni de raison pour son inaction. Des sources religieuses et de la société civile ont déclaré qu’elles pensaient que le gouvernement ne souhaitait pas ajouter l’Assemblée de Dieu à la liste des religions reconnues». 

Le rapport, qui a aussi observé les commentaires d’un pasteur de l’Assemblée de Dieu, a indiqué : « Comme le groupe n’était pas considéré comme un groupe religieux, les nouveau-nés ne pouvaient pas être enregistrés en tant que membres de l’Assemblée de Dieu et que ses pasteurs avaient un accès limité aux hôpitaux et aux prisons ».  Les différentes sources interrogées par le département d’État  américain ont également évoqué le fait que « la communauté créole, majoritairement catholique, est depuis longtemps statistiquement sous-représentée dans le secteur des affaires par rapport à la communauté hindoue ». De plus, il est précisé que bien que le Conseil des Religions, une organisation locale composée de représentants de 18 groupes religieux, continue d’affirmer que les communautés religieuses coexistent globalement en paix. 

Dans ce même volet, le rapport fait aussi référence aux incidents survenus l’année dernière lors d’un concert tenu à La Citadelle. « Le 21 octobre, une foule armée d’environ 30 jeunes hommes musulmans a interrompu un concert de bienfaisance organisé entre deux quartiers majoritairement musulmans à Port-Louis, obligeant les participants à se disperser. Selon les rapports de presse et les messages WhatsApp favorables à l’action, la foule cherchait à empêcher la diffusion d’une chanson écrite par un musicien américain d’origine juive, en guise de protestation contre les opérations militaires israéliennes à Gaza suite aux attaques terroristes du Hamas le 7 octobre ».

En ce qu’il s’agit du cadre légal entourant le droit à la religion, le rapport affirme que la Constitution de Maurice interdit la discrimination fondée sur la croyance et garantit la liberté de pensée et de religion. « Les individus ont le droit de changer librement de religion, de manifester et de propager leur croyance par le culte, l’enseignement, la pratique et l’observance, que ce soit en privé ou en public, individuellement ou collectivement. Toutefois, ces droits peuvent être restreints pour protéger l’ordre public, la sécurité, la moralité, la santé ou les droits d’autrui. La Constitution interdit également l’imposition de serments contraires aux convictions religieuses d’une personne, ainsi que l’éducation religieuse obligatoire ou l’assistance à des cérémonies religieuses dans les écoles. Elle accorde aux groupes religieux le droit d’établir des écoles et de dispenser un enseignement religieux à leurs membres, ces établissements étant ouverts aux élèves d’autres confessions religieuses ». 

Il a aussi été observé qu’en cas de discrimination religieuse présumée, les citoyens peuvent déposer des plaintes auprès de l’Equal Opportunities Commission (EOC), qui peut ouvrir une enquête si elle estime que les droits d’un citoyen aient pu être violés.

 

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