Ramgoolam : «Dan nou parti mem ena plein zida»

« MSM kav ena larzan, kav aste konsyans dimounes et zida pa manker dan Moris. Dan nou parti mem ena plein zida dan parti travayis mem mo pe dire la ». Propos du leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam qui intervenait ce vendredi 20 janvier à Solitude.

C’est en s’exprimant sur les précautions à prendre avant d’aller voter aux prochaines élections, que Navin Ramgoolam s’est exprimé sur les « Judas » qui se trouvent au sein de son propre parti. Il a dans un premier temps, lancé un appel aux électeurs pour s’assurer que leurs noms figurent bel et bien sur la liste de la commission électorale. « Ils vont commencer à faire un survey à partir de demain matin (ndlr : ce samedi 21 janvier) et ce jusqu’au 4 février. Ou bizin fer sir ou ou anrezistre lor nom lor lor la liste sinon pa pou kav vote », a-t-il prévenu.

Au sujet de ses attaques contre le Mouvement socialiste militant (MSM), l’ex-Premier ministre a accusé le parti au pouvoir de vouloir exercer un contrôle permanent sur les institutions, sur les réseaux sociaux et « pe rod fors zournalis vinn chatwa ».

Commentant une nouvelle fois l’issue des dernières élections générales, Navin Ramgoolam a déclaré qu’il était en première position au moment du dépouillement des bulletins de vote. « Mo lavans ti pe kontinie. Enn moman mo ti ena 823 votes mo ti divan Hurdoyal et mo lekar p ogmenter et soudainman mo vinn trwazyem », a-t-il dit. Et de déclarer qu’à un moment lors de cette journée, le PTr avait déjà 37 sièges à l’Assemblée nationale.

« Il faut changer la Constitution »

L’ex-Premier ministre n’a pas non plus manqué de rappeler à l’assistance que le pays est déjà au fond du précipice et qu’il faut s’assurer que le PTr revienne au pouvoir aux prochaines élections. Bien que poste de Premier ministre soit un travail éreintant, Navin Ramgoolam a déclaré que s’il ne retourne pas au pouvoir, « pena retour pa pu kav dir apre trop tar. Nous avons le devoir de sauver ce pays pour l’avenir de nos enfants et il nous faut emmener le vrai changement. Si l’on persiste avec le système actuel, bef pu kontiny travay et souval ki pu manzer », dit-il.

Il faut, selon lui, procéder à des changements drastiques et aussi changer la Constitution car il ne faut plus jamais laisser ce pays entre les mains de la «mafia».

Navin Ramgoolam a également lancé un appel à l’électorat pour qu’il ne se laisse pas berner par tout ce qui se dit et tout croire ce que l'on raconte. Un appel a aussi été lancé pour ne pas voter en fonction de la communauté d’un candidat et d’une caste. Il rappelle que les leaders d'autres partis ont tous été élus. « Le zot leader pe elu be kifer zis kot nu ki pa eli. Si mo ti dan parlman boukou zafer ti pu sanzer”, a-t-il ajouté.

Transport gratuit : Nouvelle formule pour les retraités

Annonçant de nouvelles réformes autour du transport gratuit qu’il avait lui-même introduit en 2005, le leader des rouges dit réfléchir à une nouvelle formule pour les retraités. « Les autobus continuent encore à ne pas accepter les personnes âgées. Je suis en train de voir s’il n’y a pas un système kot donne ca dan ou la main lerla ou desider ki pou fer ek ca cash la », a-t-il déclaré.

Navin Ramgoolam a, dans le même souffle, pris l’engagement de procéder au remboursement intégral de ceux qui sont entrés dans le plan Super Cash Back Gold. Il promet aussi de faire baisser le prix du carburant par 24% s’il remporte les élections.

Poste de Premier ministre : « Tou dimune anvi vinn Premye minis ou pez zot nenez di lait pa sorti »

« Dimoun pa realiser enn travay fatiguant ca. Tou dimoune anvi vinn Premye minis ou pez zot nenez dile pa sorti », a déclaré Navin Ramgoolam qui a tout au long de son discours, lancé des piques à l’encontre du leader du Rassemblement Mauricien (RM), Nando Bodha, « si sort dan vant MSM ».

Feel good factor pour les proches du MSM

Commentant le discours à la nation du Premier ministre, Pravind Jugnauth à l’occasion du nouvel an où il avait affirmé qu’il y a un ‘feel good factor’ dans le pays, Navin Ramgoolam a ironisé que ce sont uniquement des nominés politiques et des proches du pouvoir comme Jean Michel Lee Shim qui ressentent un « feel good factor ».